Société & Culture

Conseil national/Cosyga : les questions de la vie chère au Gabon en débat 

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Libreville, 14 avril 2023 (AGP) – Les travaux du Conseil national de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), ouvert ce vendredi à Libreville, sont axés sur la question de la vie chère au Gabon.

Les conférenciers invités, Gabriel Zomo Yebe et Janvier Ntoutoume, experts en économie, ont animé ce conseil national par des séminaires axés sur les thématiques, « La vie chère au Gabon : enjeux et défis » et « La retraite comme valeur refuge de la vie chère ».

Dans sa pédagogie à l’endroit des délégations de Libreville et ceux venus de l’intérieur du pays, le conférencier Gabriel Zomo Yebe a d’abord défini le concept de la vie chère. Ensuite, avec les différents participants, ils ont évoqué les mécanismes de la vie chère, en se questionnant sur ce qui justifie que la vie soit chère. Ils ont également identifié les causes.

 » La vie chère, c’est d’un côté, les prix qui augmentent, ça peut être une augmentation généralisée des prix. Là, on parle d’inflation où les prix d’un certain nombre de produits, surtout les produits de consommation courante. De l’autre côté, c’est en réalité une diminution du pouvoir d’achat, parce que les gens peuvent avoir des revenus, mais lorsque vous avez en charge beaucoup de personnes par l’impression que la vie coûte de plus en plus chère. Dans cet aspect, on aborde les problèmes de sécurité sociale et autres « , a-t-il fait savoir.

S’agissant des causes, il a souligné que d’aucuns évoquent plus les causes conjoncturelles, notamment la guerre en Ukraine, la Covid-19. « En réalité, il y a des causes qui sont structurelles. La vie chère ne date pas d’aujourd’hui au Gabon, il y a quelques années déjà, tous ceux qui travaillaient à Port-Gentil pendant l’ère du pétrole, quand il y a eu les premiers accroissements du pétrole, on voyait bien que la vie coûtait chère. On appelle ce phénomène là en économie, un effet du « syndrome hollandais », qui pousse les prix à l’augmentation et malheureusement, nous l’avions déjà au sein de notre économie « , a-t-il fait savoir.

Dans son exposé, en parlant de la retraite comme valeur refuge de la vie chère, Janvier Ntoutoume a expliqué que c’est affirmer que la pension de retraite est une épargne de long terme.

« Lorsque cette épargne est revalorisée au taux de l’inflation, elle permet aux bénéficiaires de la pension de ne pas voir son pouvoir d’achat subir l’influence de l’inflation. Lorsque vous investissez dans la retraite, vous investissez pour attendre de la sortie en rente ou de la sortie en pension. Vous attendez un retour qui est actualisé par rapport au taux de l’inflation du moment où vous touchez votre pension après 20 ou 30 années d’épargne », a-t-il indiqué.

Cette première journée des travaux s’est achevée par une motion de recommandations et un rapport final.

CBO/FSS

Chancelle BIKET ONANGA

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