MondeUncategorized

Est de la RDC : des témoignages après le départ des rebelles du M23 de Kishishe

0

Libreville, 12 avril 2023 (AGP) – Depuis plusieurs mois d’occupation dans le Nord-Kivu, le M 23 se retire enfin dans l’est de la RDC, alors que les troupes de la force de la communauté d’Afrique de l’Est, soutien du Rwanda, selon l’ONU, se déployent dans des positions remises par cette rébellion, à savoir de la zone de Kishishe au centre du territoire du Rutshuru, proche du parc des Virunga.

Un ensemble de villages lié à un massacre que le M23 aurait commis à la fin du mois de novembre 2022.

Selon l’ONU, cette rébellion aurait fait près de 170 civils tués, entre 30 et 50 selon des organisations de défenses des droits de l’homme, alors que le groupe armé évoque la mort de huit personnes dans les affrontements. Les populations qui avaient fui sont en train de regagner la zone et une équipe de journalistes de l’AFP a pu se rendre sur place pour recueillir des témoignages.

C’est la première fois que des journalistes se rendent à Kishishe de manière indépendante, depuis les événements de novembre dernier.

L’équipe de l’AFP dit être arrivée sur place le 5 avril, soit trois jours après le départ des éléments du M23. Plusieurs témoignages rapportés, qui remontent du terrain ces derniers jours, confirment l’hypothèse d’un massacre commis dans ce regroupement de villages d’un millier d’habitants. Depuis le retrait des rebelles, les forces de la communauté est-africaine attendues sur place, mais relèvent, « il n’y a plus d’autorités militaire, confie une source locale. Certains chefs coutumiers sont rentrés et c’est eux qui gèrent les affaires courantes. »

A cet effet, le 29 novembre, les rebelles, entrés dans la cité, ont fait du porte-à-porte. «Ils ont commencé à tuer dans tous les sens», décrit à l’AFP un habitant qui évoque aussi une tuerie dans l’église adventiste ou s’était réfugiée une partie de la population. Sur le nombre de victimes, les bilans divergent. Il faudra attendre les résultats des enquêtes instruites par les autorités locales.

«Dans la zone de Kishishe, on retrouve actuellement beaucoup d’ossements, explique Isaac Kibira, un responsable de l’administration. On a alors fait passer le message aux populations pour qu’elles ne touchent rien. Il faut garder les preuves pour ces enquêtes». Il ajoute, comme d’autres habitants de la zone, vouloir comprendre ce qu’il s’est véritablement passé à Kishishe : «Ailleurs, le M23 n’a pas commis les mêmes massacres. Pourquoi ici ? Pourquoi cet ordre a été donné ? Les responsables du M23 connaissent l’identité des auteurs. Ils doivent être jugés», estime Isaac Kibira.

LNL (RFI/ AFP)

Justice : le conseil supérieur de la magistrature préoccupé par la situation des élèves magistrats et des détenus préventifs

Article précédent

Basket-ball/Coupe du Gabon : Marie-France Rekoula honorée par la Fégabab

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde