Makokou, 09 avril 2023 – Les efforts de lutte contre la criminalité liée aux espèces de faune protégées dans la province de l’Ogooué-Ivindo, portent leurs fruits. Une équipe mixte composée d’agents de l’administration des Eaux et forêt et de la Police Judiciaire de la province, appuyée par l’ONG Conservation Justice, vient de démanteler un circuit de trafic d’ivoire opérationnel dans la ville de Makokou.
Au total, quatre individus, impliqués dans une transaction illicite de commercialisation d’ivoire, ont été interpellés la semaine écoulée. Le premier a été interpellé avec quatre pointes d’ivoire, dont deux entières et deux sectionnées en morceaux. Accablé par cette arrestation, il dévoile les détails de cette affaire. Il a ainsi confirmé être propriétaire d’une partie des ivoires retrouvés en sa possession.
Le 6 avril, le propriétaire des ivoires sectionnés et un autre intermédiaire ont été interpellés à leur tour grâce à la collaboration de l’unité de renseignement du B2. Egalement le chauffeur, chargé du transport, a été interpellé au même moment.
Tous sont désormais poursuivis pour détention, tentative de commercialisation, ainsi que pour complicité de détention et complicité de tentative de commercialisation de pointes d’ivoire.
Les articles 390 et 392 du nouveau code pénal prévoient une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans et une amende équivalant au quintuple de la valeur marchande des pointes d’ivoire trouvées en leur possession.
La population d’éléphants du Gabon reste menacée malgré les saisies régulières d’ivoire par les agents des Eaux et Forêts. Selon Gaspard ABITSI, Directeur général de Wildlife Conservation Society, ce trafic vise principalement les marchés internationaux.
Il convient de noter qu’au Gabon, le législateur a renforcé le dispositif légal en 2019, en passant d’une peine maximale de 6 mois de prison à une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Cette mesure vise à dissuader ceux qui seraient tentés de se livrer à ce trafic lucratif.
ANM/FSS
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