Monde

RDC: Massacre et ancien charnier découvert dans l’Est

0

Libreville, 08 avril 2023 (AGP) – En République démocratique du Congo, 21 villageois ont été massacrés, vendredi, par les rebelles ADF, affiliés au groupe terroriste état islamique, a indiqué la société civile.

Près de la frontière ougandaise, au secteur Ruwenzori, les ossements d’une cinquantaine de personnes ont été découverts.

A une vingtaine de kilomètres de Béni et une quinzaine de l’aéroport de Mavivi, Vingt-et-une personnes ont été assassinées. Un véhicule et six motos auraient également été incendiés.

Ce samedi 8 avril, les corps ont été conduits vers la morgue de l’hôpital de référence d’Oicha où les familles, après avoir effectué la reconnaissance des corps, ils les récupéront pour les funérailles. « Il s’agit de personnes qui venaient des champs, qui préparaient peut-être Pâques, le marché de samedi ou bien qui prenaient quelques morceaux de bois, avance auprès de RFI Richard Kirimba, premier vice-président de la société civile de Béni. Toutes ces personnes sont tombées dans une embuscade. La plupart ont été tuées par armes blanches, ce qui correspond au mode naturel des ADF pour ne pas attirer l’attention. Mais ils ont aussi tiré des coups de feu, peut-être que certaines personnes ont tenté de s’échapper». Et d’ajouter, « La population est privée de leur fête de Pâques. Ce qui devait être une fête tourne au deuil».

Découverte d’un charnier

Par ailleurs, les ossatures d’une cinquantaine de personnes ont été trouvés, vendredi 7 avril, dans le secteur de Ruwenzori, près de la frontière ougandaise. Des examens sont en cours pour en savoir plus sur ce bain de sang.

Les autorités développent que la zone était, à l’époque, occupée par un grand campement des ADF suspectés, d’avoir exécuté des civils qu’ils gardaient en otage. « Mais il y a aussi des effets militaires qui ont été découverts sur certains ossements», explique Richard Kirimba.

«Ça signifie que cette partie-là n’a pas été fréquentée depuis tout ce temps. C’est une zone d’opération militaire », ajoute-t-il, redoutant que le nombre de victimes puissent augmenter. « Il y a encore d’autres endroits non accessibles où il pourrait y avoir d’autres ossements ».

Pour le moment identifier les victimes est difficile, car de nombreuses familles de la région « ont constaté la disparition de proches ». Et si des identifications sont faites, « cela peut aider à rassurer, à donner la vraie information aux familles, à savoir même peut être le contexte dans lequel leurs proches sont morts », souhaite le premier vice-président de la société civile de Béni, qui attend du gouvernement une accentuation de la traque des rebelles et des renforts militaires.

Le vice-président a invité le gouvernement à plus d’opérations conjointes. «Nous demandons au gouvernement ou à l’armée congolaise d’étendre les opérations conjointes dans cette zone. Dans les endroits où l’armée ougandaise combat aux côtés de l’armée congolaise pour essayer de neutraliser cette rébellion, les choses avancent mieux. Par contre, les endroits où les effectifs des Forces armées congolaises sont minimes, il faut absolument qu’ils soient renforcés par des opérations conjointes », appelle-t-il.

LNL/FSS ( source RFI)

Athlétisme/10KM POG: le Kenyan Vincent Kipkemoi remporte la 5e édition

Article précédent

Football : Jacques Florent Ngoma élu président de la LFE

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde