MOUILA, 07 avril 2023 (AGP) – Depuis quelques temps, l’axe Moabi-Mbadi, pour regagner la ville de Mouila, devient quasiment impraticable pour les conducteurs et passagers. Les bourbiers occasionnés par l’arrivée des pluies sont à l’origine de la situation. Plusieurs passagers, dans «l’épreuve de la traversée», ont déjà perdu leurs bagages ou marchandises, alors que pour les conducteurs de véhicules la crainte de s’embourber est toujours présente.
C’est devenu synonyme de livrer bataille avec la nature, dans le département de la Douigny, province de la Nyanga. Car, la période tant redoutée par les «réguliers» de la route, pour regagner Moabi, est belle et bien arrivée : la saison des pluies. En effet, elle vient accentuer les difficultés auxquelles font face les véhicules, dans le périmètre de la colline Dizambou, où les descentes de terre ont fini par créer un bourbier au milieu de la route. Egalement, dans la zone appelée neufs ponts, sur l’axe Moabi-Mbadi, entre les villages Nyanga-Djoungou et Mounigou.
Pour les commerçants, le risque de perdre de la marchandise lors d’un trajet devient élevé. Une situation à l’origine de la montée des prix des produits de consommation dans la localité de Moabi, et qui expose les populations à la pénurie de certains produits. Malgré la dure réalité, les quelques transporteurs, familiers de ce tronçon, continuent d’assurer la liaison avec les autres villes, afin que les échanges ne soient pas interrompus. Quoiqu’il en soit, la durée des trajets est décriée par les usagers. En effet, le trajet Moabi-Mouila, d’une durée de trois heures environ, est désormais fonction de la capacité à pallier aux éventuels obstacles, posés par la nature.
Mabounda Aldo, journaliste, en séjour dans cette localité, il y a quelques jours, raconte le calvaire des usagers et transporteurs : «Les véhicules démarrent très tôt, pour espérer être à Mouila autour de 9h-10h, vu la dégradation très avancée de la route de l’axe Moabi-Mbadi. Le parcours Moabi-Mouila fait moins de 90 km en réalité. Pourtant, les transporteurs font près de trois heures de route à cause de l’état du tronçon. Lundi écoulé, j’ai embarqué avec ma famille autour de 6h, en même temps que d’autres passagers. Mais, le véhicule s’est embourbé au niveau de la colline Dizambou. Après l’effort conjugué des occupants, nous avons pu sortir de là. A quelques kilomètres de route, nous avons rencontré un véhicule transportant de la marchandise en provenance de Mouila embourbé au milieu de la route. Toutes les pistes de solutions ont été utilisées sans succès. Autour de seize heures, c’est un véhicule contacté par les réguliers de Mouila qui est venu nous sortir de là. Les clients des deux véhicules, en provenance de Moabi, ont dû transporter leurs bagages sur plus d’un kilomètre, pour voyager ensuite entassés comme des sardines. C’est autour de 21 heures que nous sommes enfin arrivés à Mouila.»
Les autorités devraient porter un regard favorable sur cette situation, en vue de soulager le calvaire des populations.
NTI/ANM/FSS
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