Libreville, le 28 mars 2023 (AGP)- Selon le dernier rapport de l’indice 2023 du terrorisme mondial, le Burkina-Faso est le 1er pays sur le continent et le 2ème au monde le plus troublé par le terrorisme. Ce, en juger par le nombre de victimes d’attaques terroristes dans la région du Sahel en hausse de plus de 2 000 % au cours des 15 dernières années.
« La région du Sahel en Afrique subsaharienne est dorénavant l’épicentre du terrorisme avec plus de décès dus au terrorisme en 2022 que l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) réunis« . En outre, « dans tout le Sahel, 22 074 personnes ont été tuées dans 6 408 attaques terroristes entre 2007 et 2022« , indique le rapport.
Avec 8.564 victimes, le Burkina Faso occupe la 2ème place mondiale des pays les plus touchés en 2022, juste derrière l’Afghanistan, classé premier pays depuis 2019. Le pays a enregistré 310 incidents terroristes en 2022, contre 224 en 2021. La Somalie, le Mali et la Syrie occupent respectivement la 3ème, la 4ème et la 5ème place. Suivis du Pakistan, l’Irak, le Nigeria, la Birmanie et le Niger, selon le même document.
Selon l’indice mondial du terrorisme (GTI), les attaques terroristes dans le monde ont pourtant diminué en 2022 pour la 1ère fois depuis 2019, avec une baisse de 28% par rapport à 2021. Elles sont passées de 5.463 à 3.955.
Ainsi, les attaques terroristes sont commises, notamment par l’Etat islamique, les Shebabs, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et, par le Front de libération du Baloutchistan à l’ouest du Pakistan.
En revanche, le taux de décès a également baissé de près de 9% par rapport à 2021, allant de 7.328 à 6.701 décès. Pourtant au Burkina Faso, 1.135 décès ont été signalés, soit une augmentation de décès de 50% par rapport à l’année 2021, selon la même source.
Conformément à l’étude, les civils constituent, pour la 4ème année consécutive, la cible des terroristes avec 642 décès, soit plus de 57% de décès, avec une élévation de 29% par rapport en 2021 où, 497 civils ont perdu la vie, dont plus de la moitié des 1.135 morts étaient des soldats.
AL/AGM/LNL/FE/AGP (Africa news)
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