Libreville, le 23 mars 2023 (AGP)- A l’initiative du Président Ukrainien Zelenski, une opération d’aide dans certains pays africains a été lancée au Kenya dans le comté de Garissa. Il s’agit précisément de l’opération »Grain from ukraine ».
La fréquence de pluie n’étant plus permanente depuis plusieurs années, a occasionné la sédentarité dans les récoltes, la perte du bétail et aussi le déplacement des animaux sauvages vers les villes où, il y’a des points d’eau d’après une source.
Compte tenu de cette situation, au Kenya près de 25 000 tonnes de blés ukrainiens ont été rendus possible grâce aux financements de plusieurs pays européens à travers le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Ce, pour venir en aide à certains pays africains en proie à une crise alimentaire majeure accentuée par la guerre en Ukraine, du port d’Odessa en Ukraine grâce au corridor humanitaire en mer Noire mais ralentie « par les contrôles russes pour l’inspection anti armes », explique le capitaine du navire.
L’ambassadeur ukrainien au Kenya, Andrii Pravednyk qualifie cela de symbole : « Nous sommes heureux, que malgré l’invasion russe en Ukraine, nous soyons capables d’acheminer ce blé au Kenya. Assurer la sécurité alimentaire du monde, ce n’est pas seulement faire preuve de responsabilité. C’est aussi une arme diplomatique. Nous montrons ainsi au Kenya et aux pays d’Afrique qui a raison et qui a tort. » A-t-il exprimé.
Cette livraison a été applaudie par le Vice-président kenyan: « C’est très important car nous venons de traverser quatre saisons des pluies insuffisantes. Plus de cinq millions de Kenyans souffrent de la faim ». Mais il n’y voit pas pour autant, un rapprochement avec l’Ukraine : « Nous ne nous occupons pas des problèmes extérieurs. Quiconque veut nous aider est le bienvenu ». Ce blé venu d’Ukraine sera distribué dans le nord du Kenya, a-t-il rassuré, avant de souligner que cette situation résulte du changement climatique, car, la sécheresse modifie ce paysage et bouleverse les modes de vie : « Il n’y a plus de pâturages, 70 % des sources d’eau sont asséchées et l’on ne voit plus de bétail à l’horizon. Ce que l’on voit en revanche, ce sont des huttes de fortunes au bord des routes. Des familles qui ont tout perdu et qui se rapprochent de la ville ».
AL/AGM/LNL/CEM-AGP (Source RFI)
Commentaires