Libreville, le 02 mars 2023 (AGP) – Dans un communiqué rendu public, le 1 er mars écoulé, par le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Gabon en Tunisie, un recensement des citoyens gabonais résidant dans ce pays et désireux de rentrer au Gabon est actuellement en cours.
Face à la situation délétère créée par les propos xénophobes du Chef de l’État tunisien, Kaïs Saïed, ceux de nos ressortissants vivant sur le sol tunisien et désireux de regagner le Gabon, sont invités par notre Ambassade accréditée dans ce pays d’Afrique du Nord à se faire enregistrer en vue de leur rapatriement dans les jours à venir, a annoncé hier un communiqué émanant de notre Représentation diplomatique parvenu à la rédaction de l’AGP.
Cette décision répond aux instructions des plus autorités gabonaises dont une des missions régaliennes consiste à assurer la sécurité de ses ressortissants du Gabon et de la diaspora.
«Sur instructions des autorités gabonaises relatives à la situation de crise identitaire qui prévaut en ce moment en Tunisie, l’Ambassade informe ses communautés de ce que conformément à ses missions d’assistance consulaire à l’endroit de ces derniers, il est instamment demandé à ceux qui désirent rentrer au Gabon de bien vouloir se faire enregistrer via le lien ci-après : Rapatriement des Gabonais en Tunisie, indique le communiqué.
Pour rappel, mardi de la semaine dernière, lors de la tenue d’un Conseil national de sécurité, le chef de l’État tunisien avait désigné les immigrants subsahariens comme des «masses incontrôlées», des «hordes de migrants clandestins» ayant pour but de transformer la Tunisie en un « pays africain seulement», de l’arracher «aux nations arabo-musulmanes ». Ce discours a créé l’indignation sur le continent et au-delà, car qualifié de haineux par des associations de défense des droits de l’homme.
Toute chose qui a poussé certaines Ambassades des pays subsahariens à prendre des mesures pour rapatrier leurs populations désireuses de quitter le sol Tunisien. Le Mali, le Cameroun et le Burkina Faso ont également invité leurs citoyens, via des communiqués, à se rapprocher de leurs chancelleries s’ils souhaitent effectuer un retour volontaire.
La Côte d’Ivoire et la Guinée ont commencé le rapatriement de leurs citoyens mercredi dernier, après que le président Kaïs Saïed a annoncé des «mesures urgentes» à prendre contre l’immigration clandestine.
VEM-AGP
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