Mouila: écroué pour vols et escroqueries

MOUILA (sud), le 03 février 2023 (AGP) – Roméo Ikoulou a été écroué ce vendredi 3 février par le Parquet de Mouila. Ce Gabonais  de 36 ans a escroqué la somme de 300 000 FCFA à un sujet malien, pour la vente d’un terrain et un tas de sable. Présenté devant le parquet ce vendredi, le présumé coupable devait répondre de plusieurs autres faits, dont la possession de plusieurs objets volés, retrouvés dans sa maison lors de la perquisition.

C’est au moment où le présumé coupable était en passe de vendre une tonne de ciment qu’il avait volé dans un chantier, que ce dernier a été saisi par les policiers qui, déjà, étaient sur ses traces grâce aux plaintes déposées contre lui. En effet, Roméo Ikoulou aurait encaissé la somme de 200 000 FCFA de la part d’un sujet malien comme avance pour la vente d’un terrain de 420 000 FCFA qu’il disait lui appartenir. Il ne s’est pas arrêté là. Le roublard a aussi convaincu le vieil homme de prendre un tas de sable d’une valeur de 100 000 FCFA.

La victime s’est rendue compte de l’arnaque lorsqu’il est tombée sur les véritables propriétaires du terrain et du sable, peu de temps après la transaction avec Roméo Ikoulou. Il décide alors de porter l’affaire en justice. Grande a été sa surprise de constater qu’il n’était pas le seul  à s’être fait enfariner par Sieur Ikoulou. En effet, un propriétaire de bail, qui avait remis à Roméo la somme de 40 000 fcfa depuis quelques mois, comme participation à l’achat d’un compteur d’électricité, a lui aussi été escroqué.

A la suite d’une perquisition au domicile de Roméo, les agents de police ont retrouvé toutes sortes de matériels, tels que des écrans plats, des serre-joints, du matériel de cuisine, etc. Tous ces éléments ont été saisis et mis sous scellés. Selon les agents qui ont recueillis ses aveux, Roméo Ikoulou reconnait les avoir dérobés pour « survivre », car étant désormais sans emploi.

Avec à lui seul 5 procédures, Roméo a été présenté ce vendredi devant le Parquet pour présomption de vol, avant d’être écroué. La pertinence des faits qui lui sont reprochés l’ont conduit à la case prison, où il médite actuellement sur son sort en attendant son jugement. La question qu’on pourrait se poser est celle de savoir si la pauvreté ou la perte d’un emploi est une excuse pour faire du mal à autrui ? N’existe-t-il pas d’autres pistes à explorer pour gagner honnêtement sa vie ?

NT/ANM/VEM/FE