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L’OCI condamne la profanation du Saint Coran et appelle à une action commune pour arrêter sa récurrence

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JEDDAH (UNA)-L’Organisation de Coopération Islamique (OCI) a convoqué une réunion extraordinaire ouverte de son Comité Exécutif à son siège de Jeddah, ce mardi 31 janvier 2023, pour exprimer l’attitude unifiée de l’Organisation face à la destruction des copies du Saint Coran en Suède, aux Pays-Bas et au Danemark. Il était également question de discuter des actions à mener contre les auteurs de viles violations d’Islamophobie.

Au cours de cette réunion, le Secrétaire général de l’organisation, Hussein Ibrahim Taha, a réitéré son insatisfaction face aux actions provocatrices des militants d’extrême droite. Soulignant également que ces actes étaient criminels et délibérément commis pour cibler les musulmans, insultant leur religion, valeurs et symboles sacrés. Pour lui, les gouvernements concernés doivent prendre des sanctions drastiques, face à la récurrence de ces actions commises par des extrémistes de droite dans leurs propres pays.

A ce propos, le Secrétaire général a déclaré que de tels actes délibérés et de profanation de la position du Prophète Muhammad ne devraient pas être considérés comme de simples incidents transitoires d’islamophobie. Selon lui, il s’agit là d’une insulte directe à 1,6 milliard de musulmans.

Hussein Taha a également appelé toutes les parties prenantes à prendre des mesures fermes pour empêcher de telles provocations à l’avenir.

Pour sa part, le Représentant permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’OCI, Saleh bin Hamad al-Suhaybani, a souligné que le Royaume d’Arabie saoudite, par sa présidence au Sommet islamique et du Comité exécutif, espère que cette réunion développera un mouvement commun et prendra une position islamique unifiée dans le cadre de l’OCI pour arrêter ces actes vils et activer le rôle de l’Observatoire de l’islamophobie.

Il est également question de déplacer les bureaux de l’organisation à l’étranger pour travailler dans cette optique.

Selon lui, cette réunion, était effectivement consacrée à l’examen de la récurrence des actes odieux, afin d’exprimer des attitudes unifiées contre le processus et la profanation récente de destruction, du Saint Coran. Cette destruction du Saint Coran, qui dans son ensemble constituait une provocation de millions de sentiments musulmans, a alimenté la sédition et servi les défenseurs extrémistes, a renchéri Saleh bin Hamad al-Suhaybani.

Il a souligné à ce titre, que de tels actes ignobles, ne pouvaient être considérés que comme insultants et méprisants pour tous les musulmans, leurs principes et valeurs humains, moraux et religieux de tous les peuples aimant la paix et la coexistence. La récurrence de tels actes nulle part, soulève de nombreuses questions sur la réticence de certains gouvernements à réduire l’islamophobie et leur incapacité à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux provocations et les punir pour des raisons de liberté d’opinion.

Ces libertés se rétrécissent dans d’autres domaines que nous connaissons tous, a poursuivi Saleh bin Hamad al-Suhaybani. Expliquant également que le Royaume a condamné et rejeté sans équivoque ces actions provocatrices de millions de musulmans dans diverses parties du monde.  Notant dans le même temps, que le Royaume renouvelle sa position cohérente pour diffuser les valeurs tolérantes de l’Islam basées sur le dialogue, la coexistence et le rejet de toutes les causes, l’extrémisme et la haine.

Aussi, a-t-il appelé le délégué saoudien à entreprendre un travail qualitatif et sérieux à travers l’OCI et ses organes subsidiaires pour mettre en évidence le rôle central joué par l’islam dans le développement et la prospérité de nombreux peuples et civilisations. Ce, à travers l’histoire et la promotion du message du ciel destiné à ces peuples, grâce à l’organisation d’expositions culturelles et l’adoption d’événements influents.

A son tour, le Représentant permanent de la République de Turquie auprès de l’OCI, l’Ambassadeur Mohamed Metin Iker, a déclaré que la Turquie a fermement condamné les récentes attaques vicieuses contre le Saint Coran à Stockholm (21 janvier), la Haye (22 janvier) et Copenhague (27 janvier).

Il a noté le fait que les autorités suédoises n’aient pas pris les précautions nécessaires contre l’attaque de Mus’haf al-Sharif le 21 janvier dernier. Laquelle avait entraîné des attaques similaires aux Pays-Bas et au Danemark par la suite. A cet effet, a-t-il averti que « la haine contre l’islam a atteint un niveau alarmant dans de nombreuses parties du monde, en particulier en Europe« , ajoutant :

« Nous observons avec une profonde préoccupation comment les politiciens de droite utilisent la rhétorique islamophobe et xénophobe dans leur programme étroit, et le recours à ce populisme ouvre la voie à des attaques racistes contre les musulmans. »

Le diplomate turc a par ailleurs souligné que, « les tentatives d’offenser le Saint Coran, d’autres valeurs et symboles sacrés islamiques, y compris le Saint Prophète de Dieu, sous couvert de liberté d’expression, sont incompatibles avec l’esprit de certains documents juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. Notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ». Lequel Pacte international énonce clairement en son article 19 que le droit à la liberté d’expression « comporte des devoirs et des responsabilités spéciaux, envers autrui. Notant que l’article 19 contient également l’obligation de ne pas commettre d’actes de haine et d’éviter d’inciter les gens à la violence.

En outre, a-t-il souligné l’OCI et ses Etats membres ont la responsabilité morale et politique d’agir collectivement et de démontrer une position commune contre la profanation récente du Saint Coran. Pour cela, il a appelé les ambassadeurs des Etats membres de l’Organisation dans les capitales où, ces actes ont été perpétrés, à faire des efforts collectifs envers les parlements nationaux, les médias, les organisations de la société civile et les institutions gouvernementales, pour contrer ces actes.

Il a également appelé les missions de l’Organisation à New York, Genève et Bruxelles à prendre l’initiative de lutter contre ces actes islamophobes et leurs symboles sacrés à travers les organisations internationales compétentes qui ont accrédité ces missions.

Pour cela, a-t-il encouragé le renforcement de l’Observatoire de l’islamophobie de l’OCI afin de communiquer efficacement avec les partenaires internationaux et de mieux suivre les questions de l’islamophobie.

CEM/AGM-AGP (Sur les notes de l’UNA-OCI)

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