Franceville(Sud-est), le 10 janvier 2023 (AGP)-Les élèves des lycées et collèges de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, ont effectué une marche de protestation ce lundi 9 janvier contre la flambée du coût du transport et la vie chère.
Des centaines d’élèves de tous les établissements de Franceville ont fait une marche de protestation pour démontrer leur mécontentement contre ces
problèmes consécutifs à l’interruption du trafic ferroviaire, suite à l’accident du 24 décembre dernier au PK333.
Après cette marche pacifique sécurisée par les forces de police en matinée, les élèves ont pris d’assaut le marché de Potos. Cris de mécontentement, chants, tambours, danses, sont parmi les actions qui ont été menées par les élèves en colère.
»Nous sommes fatigués de cette situation. À cause de la pénurie du carburant, le coût du transport a triplé. Nous sommes obligés de marcher et d’arriver en retard au cours. Car en tant qu’élèves, nous ne pouvons pas payer 500 F ou encore 1000FCFA la place. Alors nous sommes descendus dans la rue pour nous faire entendre et pour qu’une solution soit trouvée au plus vite », a indiqué un élève ayant requis l’anonymat.
Ce mouvement d’humeur des apprenants n’est rien d’autre que l’expression d’une exacerbation face à une situation devenue invivable pour les populations.
»On ne s’adresse pas au gouverneur, on ne s’adresse pas aux enseignants, on ne s’adresse pas aux transporteurs. On s’adresse à notre père, celui qui nous a donné rendez-vous en 2023, le président de la République. On s’adresse à nos parents qui n’ont pas le courage de marcher alors qu’ils souffrent dans les maisons. Aujourd’hui, on ne peut plus bien nous nourrir, nous transporter, et même voyager. On est fatigués de cette situation qui nous oppresse. Nous réclamons la route, nous réclamons une citerne de carburant, pour nous ravitailler. Nous voulons des réponses », a indiqué Mlle Kiki, une autre élève.
Aussi, au vu de la situation, les nombreux commerces ont dû fermer, et les véhicules de transport ont été contraints de garer. Les populations ont dû marcher pour rallier leurs domiciles.
Par ailleurs, suite à cette situation, les cours ont été suspendus dans la province du Haut-Ogooué pour une semaine.
ZSO/ANM/VEM/FE
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