Franceville, le 21 Décembre 2022 (AGP) : Un gabonais, la trentaine révolu, Agnouga Djesso Jossy, alias ‘’Copain’’, a tranché le cou de sa tante avec une machette, le mercredi 14 décembre écoulé, au village Lékori, dans le département de la Sébé-Brikolo (Haut-Ogooué). Transportée d’urgence au Centre hospitalier régional Amissa Bongo (CHRAB), l’état de la victime serait stable.
Les populations du village Lékori sont encore sous le coup de l’effroi. En effet, le mercredi 14 décembre, aux environs de 20 heures, Agnouga Djesso Jossy, de nationalité gabonaise et âgé de 34 ans, a asséné à sa tante, Mireille Andji, âgée de 54 ans, épouse de son oncle, des coups de machettes au cou.
D’après la victime, rencontrée sur son lit d’hôpital, la tragédie s’est passée au domicile de la mère du mise en cause. Ce dernier est arrivé la veille du drame. Et ce jour, il ne cessait de déclarer qu’il souhaitait commettre un forfait pour aller en prison. Car, disait-il, cinq personnes le pourchassaient.
«Ne le trouvant pas très équilibré, j’ai décidé de me réfugier chez sa mère. Sauf qu’il m’a suivie. Il a par la suite fermé toutes les portes, pour nous empêcher de sortir. Il a pris deux machettes, a limé une et me l’a assené au cou. J’ai crié et je me suis écroulé. J’ai par la suite perdu connaissance. C’est à l’hôpital, que je me suis réveillée. Je vais bien, sauf que je ne ressens plus mon pied gauche, j’ai des crampes sur la main gauche et j’ai du mal à saisir quoique ce soit», a indiqué la victime, considérée comme une vraie miraculée.
Expliquant le diagnostic de la patiente, le Dr Silvère Offobo, chirurgien au CHRAB, que nous avons rencontré, a révélé que la victime a eu une section des muscles du cou, une section partielle de la moelle, une hémorragie abondante, et un déficit moteur partiel gauche.
«Elle a subi une intervention chirurgicale pour une suture et anastomose des gros vaisseaux, une réparation plan par plan des muscles peauciers et une transfusion sanguine. Elle est aujourd’hui, hors de danger, son état est stable. Par ailleurs, elle aura des séquelles neurologiques qui peuvent nécessiter une évacuation ultérieure pour des examens d’IRM’’, a affirmé le médecin.
Se saisissant de l’affaire, le procureur de la République, Euphrasie Ayemingui, a indiqué que le présumé coupable, lors de son interrogatoire, a déclaré qu’il a commis cet acte parce que sa famille était à l’origine des envoutements dont il est victime.
Le présumé coupable a été placé sous mandat de dépôt le vendredi 16 décembre dernier. Les charges qui pèsent contre lui sont de deux ordres, à savoir : séquestration et tentative d’assassinat.
ZSO/ANM/FSS
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