ActualitéSociété & Culture

SOS prisonniers exige la libération de 35 détenus 

0
L'entrée de la prison centrale de Libreville.

Libreville, le 10 décembre 2022 (AGP) – À l’occasion de la Journée internationale des droits humains célébrée le 10 décembre de chaque année, SOS prisonniers Gabon (SPG) a saisi la ministre de la Justice, chargée des droits humains pour demander la libération de 35 détenus hors délai de la détention préventive et ceux dont les peines ont déjà expirés, mais qui sont toujours incarcérés à la prison centrale de Libreville.

Au total, 35 détenus sont concernés par la demande de libération adressée par SOS prisonniers à la ministre de la Justice. Il s’agit par exemple de Fall Aliou Badra qui totalise 13 ans de détention préventive.

Sur les cas de prisonniers en détention préventive au-delà des délais légaux, l’article 134 du code de procédure pénale gabonais limite la détention préventive à 18 mois maximum pour les délits, et à 24 mois maximum pour les crimes.

L’article premier alinéa 4 de la Constitution gabonaise dispose :  » (…) la détention préventive ne doit pas excéder le temps prévu par la loi. » Mais les dispositions supra sont allègrement violées.

SOS prisonniers s’interroge sur les délais de détentions qui ne sont pas respectés. «Comment comprendre que des personnes soient en détention préventive depuis 5, 8, 10, 12, et 13 ans ? Et le gouvernement gabonais ne cesse de sensibiliser les citoyens sur la loi n°006/2021 portant élimination des violences faites aux femmes. Mais maintenir une femme en détention préventive au-delà des délais légaux, n’est -ce pas une forme de violence ?», s’indigne Lionel Ella Engonga, président de SOS prisonniers, en ajoutant que dans certains cas, la durée de la détention préventive a même dépassé le maximum de la peine à laquelle la justice peut condamner un détenu.

Il souligne au passage que : «Ces détentions préventives sont également contraires au sacro-saint principe de la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable dans un délai raisonnable, garanti par la constitution gabonaise, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.»

À ces cas de détention préventive, il y a également les détenus jugés, dont les peines ont déjà expirés, mais qui sont toujours incarcérés à la prison centrale de Libreville. Pour manque de résultats d’audiences au greffe de la prison centrale de Libreville, plusieurs prisonniers qui devaient recouvrer la liberté depuis, sont toujours en prison. C’est le cas par exemple de : Abou Idriss SD Mohamed, placé sous mandat de dépôt le 16 avril 2003, condamné à 16 ans de prison ferme à l’audience criminelle du 07 mai 2007. Il est donc libérable depuis le 16 avril 2019. Mais le greffe de la prison centrale n’a pas son résultat d’audience.

Le Gabon a fait son entrée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour un mandat de 3 ans en octobre 2020. L’élection du Gabon n’a pas été une surprise, car le pays est signataire de plusieurs conventions internationales pour la valorisation des droits de l’homme.

TYM/CBO/FSS

Chancelle BIKET ONANGA

Sous une large participation internationale, l’OISA célèbre sa journée et dresse le bilan des réalisations de « l’Année de l’Afrique »

Article précédent

La CNSS suspend sa grève

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Actualité