Libreville, 30 nov. (AGP)-Makokou, capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo, nord-est, coupée de Libreville et confrontée à une pénurie de carburant et de gaz, soumise également à des délestages permanents, pourrait faire face à une grogne sociale, estiment les observateurs.
La route qui relie cette ville à la capitale gabonaise, est coupée, depuis plusieurs jours et ne favorise pas la fourniture en produits de première nécessité dont le carburant et le gaz.
Les délestages « permanents » opérés par la délégation provinciale de la société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) font redouter une grogne sociale.
A l’origine, une baisse de production de KW provoquée par la panne d’une pièce expédiée à Libreville et dont la réparation n’a pas produit les effets escomptés. Cette production est passée de 2000 KW à 800 KW. Les voix se sont élevées mercredi après que le délégué de la Seeg, C. Mouzeo a annoncé « les essais non concluants après remontage de la pièce venue de Libreville et montée en présence du sous-traitant qui l’a entretenue« .
« Nous restons dans le délestage qui n’arrange personne et espérons-le, jusqu’au retour de la pièce la semaine prochaine« , écrit-il.
Pour le maire de la commune, Guy Roger Ekazama, il y a certaines zones qui sont éclairées en permanence, tandis que d’autres demeurent dans l’obscurité. Cette situation d’injustice l’inquiète également d’autant plus que sa ville reçoit des hôtes de marque dès jeudi, dans le cadre du congrès provincial du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) prévu le week-end prochain.
« Je vous suggère une communication à la radio locale car des voix de plus en plus menaçantes commencent à gronder dans les quartiers« , souligne le maire de Makokou.
De son côté, le gouverneur, Christiane Leckat, a demandé au délégué de la Seeg de susciter auprès de sa hiérarchie une réelle communication sur le rétablissement des services aux clients, assorti d’un chronogramme et à trouver une solution pérenne aussi bien pour les populations que pour les hôtes attendus.
De même, cette situation qui affecte la sécurité des ménages, plonge les casernes dans l’obscurité et expose le matériel sensible à des risques, estime un responsable sécuritaire.
NMM/CSAM/CEM-AGP
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