Gabon/Ogooué-Ivindo : la décoloration des eaux de l’ivindo inquiète davantage

MAKOKOU, 18 avril 2025 (AGP) – La rivière Ivindo, principale source d’eau des populations, dans la province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est du Gabon) connait une décoloration depuis plusieurs semaines, laissant planer les soupçons de pollution aux origines inconnues à ce jour, a en croire les autorités de ladite province.

Constaté au mois de février dans le district de M’vady cette situation dont l’origine demeure inconnue suscite de plus en plus peur et inquiétude dans plusieurs localités de la province. Particulièrement à Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivondo, où les conséquences sont désormais perceptibles chez les populations.

Approchée par notre équipe de reporters pour en savoir un peu plus, la gouverneure de la province, Christiane Leckat a confirmé l’état de décoloration des eaux de l’Ivindo, sans toutefois, évoquer une quelconque situation de pollution.  » Ce n’est que le travail de la brigade environnementale qui nous permettra de savoir, à travers les résultats de l’analyse de leurs prélèvements, si nous avons réellement un cas de pollution ou non », a fait savoir la gouverneure.

Le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Christiane Leckat.

Cela dit, les conclusions de la visite de la brigade environnementale et du directeur général de l’environnement en février dernier à M’vady, confirmaient clairement « la situation de trouble qui proviendrait d’un pays voisin ». Afin de résoudre ce problème, ces derniers auraient, à en croire madame Léckat, recommandé de saisir le Ministère des Affaires étrangères ou activer la commission de gestion des conflits transfrontaliers.

En attendant, il faut dire que les conséquences sont désormais évidentes au niveau des centres médicaux de la commune où l’on note pour ces dernières semaines, un nombre accru de malades présentant les symptômes de démangeaisons, maux de ventre, aussi bien chez les adultes que chez les enfants. Sur le plan environnemental, des poissons sont retrouvés morts chaque jour, depuis lors, dans cet affluent de l’Ogooué.

Pour rappel, au cours d’une visite des sites d’exploitation de l’or de la société Alpha Centauri Mining (ACM ), le 19 mars dernier, le ministre gabonais des Mines, Gilles Nembé, avait écarté toute implication des sociétés opérant en territoire gabonais dans cette situation qui met en danger les populations de cette partie du pays.

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