Libreville, le 28 novembre (AGP)- Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Germain Ngoyo Moussavou, a reçu lundi 28 novembre en audience l’ambassadrice de l’Union Européenne au Gabon, Rosario Bento Pais. Il a été question pour les deux personnalités d’échanger sur un futur appui de l’institution européenne au régulateur gabonais des médias.
«L’entrevue entre les deux personnalités a porté sur la possibilité d’un appui multiforme de l’Union européenne à la Haute Autorité de la Communication. Ce tête-à-tête a donc permis à Germain Ngoyo Moussavou d’apporter des précisions à son hôte et future partenaire sur les besoins urgents de l’institution qu’il dirige, en vue d’un accompagnement à court, moyen et long termes», indique le communiqué de la HAC parvenu à l’AGP.
Dans cette optique, Germain Ngoyo Moussavou a dit combien il lui tenait à cœur que l’Union européenne appui la HAC, particulièrement dans l’organisation des séminaires de renforcement des capacités à l’intention des journalistes, et sur le traitement de l’information en période électorale. Ceci, dans la perspective des élections générales que le Gabon organisera courant 2023.
Il a également exprimé à l’UE le besoin de voir le personnel de la HAC bénéficier d’une formation continue sur des questions relatives à la régulation. L’objectif étant de renforcer leurs compétences dans ce domaine, pour un meilleur rendement professionnel.
M. Ngoyo Moussavou a également émis le voeux de voir l’important fonds documentaire audiovisuel et écrit de la HAC être numérisé. De même qu’il a souhaité, sur le long terme, que l’institution européenne accompagne la HAC sur le dossier de la Maison de la presse, dont la réalisation est vivement attendue par l’ensemble des professionnels de la presse gabonaise.
Ces doléances, selon le communiqué, ont trouvé un écho plutôt favorable auprès de Mme Rosario Bento Pais, en l’occurrence celles en rapport avec la formation et la numérisation des archives de la HAC. L’UE entend en effet accompagner l’Autorité de régulation au niveau de la formation, d’autant que cet aspect intègre les recommandations du dialogue politique intensifié qu’elle a eu avec le gouvernement gabonais en 2020, et dont l’un des axes prévoit l’appui à la liberté d’expression et des médias au Gabon.
Pour l’ambassadrice de l’UE, ces formations seront une occasion par exemple de mieux vulgariser le Code de la communication auprès des professionnels des médias, car, a-t-elle reconnu, la méconnaissance des dispositions de ce texte par les journalistes peut être l’une des causes de certains malentendus observés.
Aussi, a-t-elle tenu à féliciter l’approche pédagogique adoptée, ces derniers temps, par la Haute autorité de la communication à l’endroit des journalistes, notamment de ceux qui s’illustrent par des manquements à l’éthique et à la déontologie professionnelles.
A noter qu’au cours de cette audience, l’ambassadrice de l’UE était accompagné de son conseiller politique, Jean Jacques Forte, tandis que le président de la HAC était assisté du Conseiller membre Christian Olivier Lasseny.
SN/FE/AGP
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