Libreville, 24 Nov. (AGP) – Le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, célèbre ce vendredi 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes (JIEVEF), sous le thème national : «violences économiques et domestiques : un frein à l’épanouissement, au développement intégral des femmes, des filles et de la famille».
Instaurée par la résolution n°48/104 de l’Assemblée générale des nations unies de 1993, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (JIEVEF) a pour but de rappeler aux Etats membres, leur engagement ferme à lutter contre les violences de toutes natures dirigées spécifiquement contre les femmes.
Dans son allocution circonstancielle, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits de l’Homme et de l’Egalité des Genres, Erlyne Antonela Ndembet Damas a rappelé l’objectif de cette journée.
«Se manifestant sous diverses formes, les violences sont très peu signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui les entoure. De plus, elles constituent un obstacle au développement harmonieux des sociétés et des Etats», a-t-elle fait savoir.
En choisissant, cette année, comme thème : «violences économiques et domestiques : un frein à l’épanouissement, au développement intégral des femmes, des filles et de la famille», les autorités gabonaises ont voulu mettre l’accent sur deux catégories de violences dont sont victimes les femmes et qui constituent, au Gabon, des fléaux dont l’éradication reste désormais plus qu’urgente.
Pour le membre du gouvernement, les violences économiques empêchent les femmes et les jeunes filles de jouir pleinement de leurs droits, surtout qu’elles constituent des ressources nécessaires à leur autonomie, des moyens de leur subsistance et la possibilité pour elles d’exercer des activités valorisantes.
Évoquant les violences domestiques, le ministre gabonais des Droits de l’Homme a fait remarquer que celles-ci sont très souvent dissimulées sous le voile de la préservation de la famille, et du respect de pseudo coutumes ou traditions.
«Nous devons tous faire en sorte qu’aucune femme, quel que soit son statut, ne vive sous la menace permanente des violences morales et physiques. De même, plus jamais, des femmes ayant perdu leurs conjoints ne vivent dans la hantise d’une spoliation de leurs biens et d’une expulsion de leur domicile conjugal. Nous devons tous faire en sorte d’éradiquer toutes formes de violences physiques, morales ou psychologiques exercées contre les femmes sur leurs lieux de travail !», a-t-elle plaidé.
ANM/CBO/FSS
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