Fougamou : une dame interpellée avec quatre défenses d’ivoire

LIBREVILLE, 04 novembre (AGP)-Les agents de la police d’investigations judiciaires de Mouila, ceux de l’administration des Eaux et Forêts avec l’appui de l’ONG ‘’Conservation Justice’’, ont interpellé dame M.M.H, mercredi 2 novembre dernier, en possession de 4 défenses d’ivoire destinées à la vente. Elle risque jusqu’à dix ans de prison.

Pensant tromper la vigilance des enquêteurs à l’aide d’un sac de boutures de manioc transporté dans un camion, la ruse de M.M.H n’a pas prospérée. Car l’équipe mixte appliquée à la tâche finira par découvrir un autre sac dissimulé, contenant 4 défenses d’ivoire destinées à la vente, à Fougamou, dans la province de la Ngounié.

D’après les informations recueillies auprès d’une source proche du dossier, les ivoires proviendraient d’un village proche d’Ikobé, une zone enclavée et proche du parc national de Waka. La même zone renferme une des dernières populations pygmée au Gabon, appelées Babongo. Ce peuple autochtone qui a des compétences uniques en forêt, à cause de sa proximité quotidienne avec la faune sauvage, est très souvent exploité comme bras armé des trafiquants, voire, comme les yeux et les oreilles des agents d’application de la loi.

Selon ‘’Conservation justice’’, cette situation nécessite la mise en œuvre d’une approche inclusive pour une meilleure conservation de la faune sauvage et des espèces menacées.

« Considéré comme le dernier grand bastion des éléphants de forêts dans le monde, le Gabon abrite une population d’éléphants de forêts estimée à 95 000 individus qui restent encore exposés au trafic d’ivoire comme l’attestent les séries d’arrestations des cas liés au commerce illégal des ivoires dans la ville de Fougamou », déplore l’organisme international.

La présumée trafiquante sera transférée à la formation spéciale du Tribunal de Libreville et risque jusqu’à dix années de prison.

CBO/VEM/FE