LIBREVILLE, 23 août (AGP)- Plus de 14 millions d’Angolais sont appelés aux urnes ce mercredi 24 août pour les élections législatives. Ces élections décideront du prochain président de la République, dans un scrutin qui s’annonce serré entre aspiration au changement et peur des fraudes électorales.
Huit partis politiques sont en lice, avec un duel attendu entre les deux principaux partis : le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, et le plus grand parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita).
Parmi les enjeux majeurs du scrutin : la situation économique. Après cinq ans de récession, l’Angola a renoué avec la croissance en 2021, mais l’économie de ce pays pétrolier peine à se diversifier, et le chômage reste très élevé, rapportent de nombreuses sources médiatiques françaises.
« Il y a beaucoup d’attentes dans la société », a estimé Claudio Silva, commentateur politique à Luanda cité par le journal français Lepoint.fr « Les gens sont très enthousiastes, car il y a une perspective de changement », a-t-il ajouté.
De nombreux Angolais espèrent que le changement viendra du dirigeant de l’Unita, Adalberto Costa Junior ‘’ACJ’’, qui a revitalisé l’opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019. Depuis un peu moins d’un an, cet homme de 60 ans, réputé bon orateur, a réussi à rallier plusieurs partis d’opposition. Il a rassemblé de jeunes électeurs urbains autour de promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté et la corruption.
De son côté, le MPLA devrait tenter de tirer profit du rapatriement samedi en Angola du corps de l’ancien président Jose Eduardo dos Santos, décédé en Espagne le mois dernier, en rappelant son rôle dans la pacification du pays après son indépendance du Portugal.
Si le MPLA demeure favori, analystes et sondages pointent un résultat serré. Mais l’opposition et une partie de l’opinion publique s’interrogent sur la possibilité de fraudes lors du scrutin.
Jeudi, le président Lourenço a rejeté les critiques de l’opposition sur la Commission électorale, qui compte une majorité de membres du MPLA. « S’ils disent que le processus électoral et la Commission nationale électorale sont discrédités, pourquoi veulent-ils participer ? », a déclaré le président, au cours d’un meeting à Benguela, à 500 km au sud de la capitale.
AL/VEM/FE-AGP (Sources : TV5 Monde, Le point.fr)
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