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Les natifs de la Noya à l’unisson pour redorer son image

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La première réunion du groupe « Nous aimons la Noya » a eu lieu ce vendredi 29 juillet 2022, en présence des enfants et sages de cette localité, venus nombreux pour la circonstance. Objectifs : s’associer, se réunir et s’unir pour conjuguer leurs efforts en vue de redonner à Cocobeach (capitale départementale de la Noya) ses lettres de noblesse.

Lors de première rencontre du groupe « Nous aimons la Noya », les populations de Cocobeach, dans la province de l’Estuaire, ont dénoncé les conditions de vie et l’absence d’une route praticable en toute saison. Le but ultime de ce regroupement étant de se mobiliser, activer les énergies, la main dans la main, pour commencer quelque chose, afin de régler les problèmes qui touchent ce département et chacun de ses enfants.

« Notre mémoire est encore active et vivante, mais hélas fragile, quand nous pensons à ces moments, émerveillés que nous étions en train d’admirer, au bord de la route, des touristes, occidentaux pour la plupart, passant en motos ou en voitures pour aller se baigner à la plage de Cocobeach. Comment ne pas se souvenir que Cocobeach, à une époque, grouillait de monde jusqu’à tard dans la nuit, parfois jusqu’à l’aube », s’est remémoré Pierre Eyene Mbeng, un brin nostalgique.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ont changé  depuis lors. « Ce spectacle n’est plus possible, parce que la route et la ville nous présentent des scènes affligeantes, fragmentées, éparses, découpées. Les nuits et les jours se succèdent, la pluie et le vent alternent. Chaque intempérie ne se gêne aucunement de délaver le plaisir qui nous anime quand nous prenons la voiture pour nous rendre au village« , a-t-il ajouté.

De ces échanges et réflexions entre les enfants de la localité, des pistes de solutions sont ressorties. Ainsi, Pierre Eyene Mbeng a proposé « un plan d’urgence sur le réseau routier », pour la réhabilitation du Pont de Mengono. « L’état actuel de cet ouvrage ne tiendra pas la cadence des premières pluies qui, comme cela est fidèle à la pluviométrie de Cocobeach, apparaitront en septembre. Nous souhaitons que toutes nos forces soient aménagées avec une intelligence opérationnelle et à travers trois organes : le Conseil honoraire des sages, la Coordination générale et la Cellule de suivi du projet« , a indiqué le fils de la Noya.

Pierre Eyene Mbeng, lors de son intervention.

Il a invité par ailleurs les populations à transcender les clivages et braver la difficulté qu’elles ressentent quand il s’agit de soutenir d’une même voix une cause qui n’est pas partisane. « Il n’y a pas que la politique qu’on peut faire à Cocobeach. Nous devons donc démentir les oracles de ceux qui se flattent de notre désespoir et de nos guéguerres. Nous devons démentir ceux qui font commerce de ce désarroi qui agite et enivre nos parents, quand ils s’aplatissent sous le coût rédhibitoire d’une place dans le transport pour moins de 100 km de trajet, parfois un aller simple à 7.000 FCFA en saison praticable, parfois à 10.000 FCFA quand les bourbiers élisent domicile le long de l’itinéraire« , a fait savoir M. Eyene Mbeng.

Bien entretenu, ce pont permettra le déplacement facile des personnes et des biens, et constitue la colonne vertébrale de l’aménagement cette partie du territoire. C’est donc un enjeu primordial pour le nouvel essor de la Noya en général, et de Cocobeach en particulier.

Chancelle BIKET ONANGA

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