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Gabon : les exigences du FMI pour le prochain décaissement de fonds

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IMF International Monetary Fund tranches concept. Pack of dollars as pills in blister pack. 3d illustration

Après l’approbation d’un nouveau crédit d’environ 96 milliards francs CFA à l’État gabonais, comptant pour les première et seconde revues du Mécanisme élargi de crédit, le Fonds monétaire international (FMI) a exigé l’application de nouvelles mesures pour ce décaissement. Sa représentation nationale l’a fait savoir lors d’un point de presse tenu ce mardi 28 juin à Libreville.

Selon le chef de mission du FMI au Gabon, Gomez Agou, cette approbation permet d’ouvrir un nouveau champ de réformes dans les mois à venir, destiné à améliorer la transparence dans le secteur pétrole. Cette approbation prend également en compte les coûts des produits pétroliers et des denrées alimentaires qui impactent aujourd’hui le pouvoir d’achat des ménages, notamment des Gabonais économiquement faibles (GEF).

« Le Gabon est un pays producteur de pétrole. Quasiment un peu plus du quart de ses ressources provient de l’or noir. Donc c’est une ressource stratégiquement importante pour le pays aujourd’hui, surtout avec la hausse du coût du baril occasionnée par la guerre en Ukraine » a indiqué le chef de mission de FMI.

L’institution financière internationale a ainsi exhorté le gouvernement a assurer une bonne gestion de la plus-value issue de la hausse du prix du pétrole. Idem pour les dépenses relatives aux subventions, aux fins de la lutte contre vie chère, notamment l’inflation alimentaire observée depuis la crise ukrainienne. Tout comme elle a exhorté le gouvernement à maintenir le prix du pain au plus bas.

Ce décaissement accordé dans le cadre des première et seconde revues du programme soutenu par le mécanisme élargi du crédit intervient à la suite d’un ensemble de progrès réalisés par le gouvernement gabonais, à la demande du FMI. Il s’agit de la publication du rapport d’audit de dépenses liées à la Covid-19, la signature de l’arrêté nécessitant la publication des noms et nationalités des bénéficiaires des marchés publics et de la soumission au Parlement de la loi de finance rectificative qui reflète les changements économiques opérés avec la guerre en Ukraine.

Le représentant du FMI au Gabon, au cours du point de presse.

En effet, la mise en œuvre de ces trois réformes, en plus des onze autres qui étaient déjà réalisées, a reçu l’assentiment du Conseil d’administration du FMI qui a accordé ces 96 milliards 195 millions 656 mille 700 francs au Gabon. Ce sont globalement ces 14 points qui étaient exigés par le FMI, a expliqué Gomez Agou.

RNA

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