Dans le cadre de la lutte contre les activités d’orpaillage illégal, coupe de bois illicite, destruction de l’écosystème aquatique, et commerce illégale, un protocole d’accord a été signé, le mardi 21 juin écoulé, entre l’Administration du Territoire, les Forces de Défense et de Sécurité et la société indienne Gabon Advance Wood (Gaw), filiale de Gabon Special Economic Zone (GSEZ).
C’est en présence du gouverneur de la province du Haut-Ogooué, Jacques Dénis Tsanga, du préfet du département de la Lébombi Léyou, François Ntoutoume Essone, du maire de la Commune de Moanda, Bernard Moulonda, du commandant de Légion de la Gendarmerie Haut-Ogooué, le colonel Félicien Mouketou, des responsables de l’entreprise GAW, et de plusieurs autres personnalités, que s’est déroulée cette signature, relative à la mise en œuvre des missions de lutte contre l’orpaillage illégal dans la concession forestière sous aménagement durable de l’entreprise GAW, qui compte près de 180 000 hectares de forêt repartis entre le département de la Lébombi-Léyou et celui de la Lékoko.
Les parties contractantes de l’accord affirment leur volonté commune de travailler en étroite collaboration, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, en mettant en place un cadre formel.
«Il y a déjà un danger sécuritaire pour nos communautés. A ce danger sécuritaire qui résulte d’une immigration clandestine, il y a aussi un danger économique, c’est un prélèvement de nos ressources, en l’occurrence l’or. Et cela se fait en dehors de tout circuit officiel. L’autre danger, c’est sur le plan de l’environnement parce que ces exploitations artisanales détériorent de façon substantielle l’environnement», a dénoncé le gouverneur du Haut-Ogooué, Jacques Dénis Tsanga.
Ce dernier a par ailleurs appelé les uns et les autres à l’application sincères des clauses de cet accord. «Chacun doit jouer le jeu de l’accord. J’interpellerai davantage nous l’administration pour que lorsque nous nous engageons dans ce type d’opération nous soyons sincères et efficaces. C’est un protocole qui s’inscrit dans la limite du temps et de l’espace mais qu’on peut revisiter en cas de nécessité», a-t-il poursuivi.
Revenant sur la pratique des activités illégales qui mettent à mal certaines concessions forestières, comme ce fut le cas pour Rougier, le gouverneur a fustigé le fait que ces trafics soient entretenus d’une certaine manière par des nationaux.
«Ce sont des gabonais qui alimentent les camps des clandestins, qui achètent des produits et les écoulent. Cela contribue à les rassurer qu’ils ont déjà des complicités dans la population. Nous voulons appeler les uns et les autres à la responsabilité pour que nous luttions contre ces pratiques qui sont de nature à altérer, la nature et cela peut provoquer des heurts avec les populations locales», a ajouté Jacques Denis Tsanga, avant de souhaiter bon courage aux Forces de Défense et de Sécurité, qui ont la lourde tâche de rassurer l’opérateur économique dans la poursuite de ses activités.
En effet, il s’agit d’une situation d’insécurité qui crée un réel malaise chez l’opérateur. «Nous sommes installés depuis 2019. On a constaté la pratique d’activités illégales, notamment l’orpaillage illégal, il y a aussi la coupe illégale de bois, le braconnage illégal. Ce qui fait couler beaucoup d’encre actuellement, c’est l’orpaillage illégal parce que les éco systèmes aquatiques sont détruits», souligne, pour sa part, le responsable certification locale de Gaw, Axel Mamgoumbou Mbouchedi, qui est revenu sur le problème d’insécurité des travailleurs, voir des communautés locales, avec en toile de fond le trafic de stupéfiants. Une présentation illustrée par des images faite par la société au cours de l’évènement aura permis aux uns et aux autres de saisir l’ampleur du phénomène.
NT/AGP-Libreville
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