Selon un rapport de l’AFP citant plusieurs sources, les éléments russes combattant les terroristes aux côtés des forces maliennes dans le pays, ont occupé mercredi la base militaire de la ville de Ménaka, quelques jours après le départ des forces françaises.
« Plusieurs dizaines » de mercenaires du groupe paramilitaire Wagner sont arrivés mercredi à Ménaka, une ville située dans le Nord-est du Mali, près de la frontière du Niger. Ils ont pris place sur la base militaire rétrocédée lundi à l’armée malienne par les Français.
Avant son départ de la base avancée de Ménaka lundi, avant-dernière étape du départ de la force antidjihadiste Barkhane du pays, l’armée française avait prévenu qu’elle serait « très vigilante aux attaques informationnelles« . Elle soupçonnait de possibles manœuvres pour nuire à son image, incluant l’organisation de manifestations anti-françaises, des accusations de collusion entre Barkhane et les djihadistes, ou encore l’enfouissement de corps pour faire croire à des exactions commises par les Français.
Le départ français lundi de la base avancée de Ménaka « a été conduit en bon ordre, en sécurité et en toute transparence, dans un contexte où la force Barkhane fait face à des attaques informationnelles régulières visant à entacher son action et sa crédibilité« , avait commenté en début de semaine le porte-parole de l’état-major, le général Pascal Ianni.
Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, en particulier depuis l’arrivée au Mali de paramilitaires du groupe Wagner, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes.
La base de Ménaka se situe dans la région dite des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, dans laquelle les militaires français se sont longtemps battus pour entraver l’implantation des groupes djihadistes affiliés à l’Etat islamique (EI).
DT
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