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Pénurie de carburant : les activités en berne dans le Grand Libreville

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La capitale gabonaise et les villes environnantes connaissent une pénurie de carburant depuis ce week-end. Difficile pour les automobilistes  de s’approvisionner en gasoil dans les stations-services. Les populations subissent cette situation, car de ce fait, beaucoup n’ont pu vaquer à leurs occupations habituelles.

Le calvaire pour Ismaël, chauffeur de taxi qui a du mal à trouver le gasoil pour faire le plein de son véhicule et effectuer son activité. « Cela fait des heures que je sillonne les stations à la recherche du gasoil. Mais hélas, toujours rien. Dans les trois sites où j’ai été, on me répond la meme chose, qu’il n’y a pas de carburant. Et là, la jauge de ma voiture signale. A ce rythme, je serai contraint de garer. Ce qui n’est pas sans conséquence. Le transport des usagers est mon activité, et perde une seule journée, c’est pas bon du tout« , s’est-il exprimé.

Même son de cloche pour Médard Mezui, habitant de la commune d’Owendo. Sa voiture est tombée en panne sèche au quartier Awendje, dans la nuit de dimanche. Depuis, il parcourt les stations-services pour trouver du gasoil, sans succès. Cet automobiliste dit avoir sillonné les quartiers pédiatrie-owendo, Beau séjour, Charbonnages, sans jamais trouver de carburant. Comme lui, de nombreux usagers sont confrontés à la rareté de ce produit pétrolier.

La semaine écoulée encore, on signalait une rareté d’essence. Un problème qui a été partiellement résolu. Car, dit-on, il n’en reste plus suffisamment en stock, et une potentielle pénurie pourrait survenir dans les jours qui viennent.

« Depuis ce matin, les taxis se font rares. On se sent obligé de doubler le prix du trajet pour pourvoir arriver à destination. Déjà que depuis la Covid-19, il y a une flambée des prix, si à cela on ajoute cette pénurie de carburant, c’est le Gabonais économiquement faible qui en pâtit le plus« , s’est plaint Astride.

La pénurie et la flambée des prix des carburants touchent presque tous les pays du continent, bien qu’à des degrés divers. Du Sénégal au Nigeria, de Bamako à Kinshasa en passant par Lagos, le spectacle de longues files d’attente devant les stations-services marquent le quotidien de nombreux Africains. Si la hausse des prix du carburant à travers le monde est consécutive à la hausse des cours du baril de pétrole et du fret maritime, aggravée par la crise Russie-Ukraine, en Afrique, cette situation s’explique aussi et surtout par le très faible niveau de l’offre de carburant produit sur le continent, lui-même dû au nombre réduit de raffineries et de leurs faibles capacités de traitement.

On compte autour de 48 raffineries de pétrole en Afrique. Mais presque le tiers de ces unités sont à l’arrêt, alors que d’autres fonctionnent très souvent en deçà de leurs capacités de traitement.

Pour l’heure, aucune communication n’a été faite par les pouvoirs publics gabonais en rapport sur ces pénuries à répétition. Vivement que ce problème trouve une solution urgente, car il impacte la vie quotidienne dans son ensemble.

Therre Yasmina MAYOUKABOUTSE

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