Les membres de la plateforme citoyenne dénommée « Gabon d’abord » ont été édifiés ce samedi 4 juin 2022 au cours d’une conférence-débat sur le cadre juridique et institutionnel des élections politiques au Gabon, avec, entre autres points abordés, les germes des fraudes, des manipulations des résultats, des contestations, violations et des morts électoraux.
Les échéances politiques de 2023 arrivent à grands pas. Pour ce faire, les fondateurs de la plateforme « Gabon d’abord » multiplient les sorties pour édifier les adhérents et électeurs sur les enjeux de la fraude électorale dans notre pays, et la nécessité de se faire enrôler sur les listes électorales.
« Les éléments issus d’une analyse des élections démontrent que la fraude commence par la liste électorale car, sa révision ne se fait pas chaque année comme prévu, mais plutôt en période électorale, pendant une période de 45 jours. Ce qui favorise la tricherie aux urnes. Aussi, la fraude électorale est-elle presque légalisée dans notre pays, parce qu’elle se retrouve dans le code électoral et décrets pris. Ces éléments méritent d’être révisés si nous voulons une élection transparente« , a souligné Marcel Djabio, spécialiste des questions politiques.
Selon lui, « si nous faisons toujours ce que nous avons toujours fait, nous obtiendrons toujours ce que nous avons toujours« . De ce fait, le conférencier a invité les uns et les autres à changer de paradigme pour prétendre à un système d’élection transparente et libre.
Cette énième sortie de la plateforme « Gabon d’Abord » qui a mobilisé près d’une centaine de membres vise à conscientiser les populations gabonaises sur les enjeux des élections et que chacun pense d’abord à son pays, son Gabon.
« Gabon d’abord » se veut un regroupement de citoyens issus de toutes les sensibilités de la société, notamment les leaders politiques, les acteurs de la société civile, les religieux, les chefs traditionnels et autres.
TYM
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