Woleu-Ntem

Bitam : les commerçantes du marché du village en courroux

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Les femmes commerçantes du marché dit du village se disent déterminées à tenir tête au maire de Bitam, Jules Mbélé.

Le maire de la ville de Bitam, Jules Mbélé, est l’objet de leur colère en raison de sa décision de faire fermer le marché à 14 heures tous les jours désormais.

Les femmes commerçantes du marché dit du village, au quartier  »Est » de Bitam, le chef-lieu du département du Ntem dans le Woleu-Ntem (Nord), sont en colère après la décision du maire de Bitam de faire fermer leur marché à 14 heures désormais.

Ces femmes ont été informées de cette décision le 31 mai dernier à la suite d’une invitation du maire Jules Mbélé à son cabinet de travail.

Niet ! Répondent à l’unanimité les commerçantes, y compris les  »Bayam », c’est-à-dire les commerçantes intermédiaires. Toutes dénoncent le caractère arbitraire et injustifié d’une telle mesure inédite à Bitam, selon elles.

«C’est le maire sortant Zue Obiang qui nous a construit ce marché où nous vendons en sécurité et dans une ambiance paisible, car il n’y a jamais eu de problèmes entre les femmes commerçantes ici, et voilà que le maire Mbélé vient nous chercher des poux sur la tête à notre lieu de travail. Vous qui le voyez dites-lui de ne pas nous provoquer», s’emporte Rose O., l’une des porte-parole du jour des commerçantes rencontrées au sortir de leur entrevue avec le maire.

Elle n’est pas la seule à exprimer son désaccord, car sa consœur Z. Françoise abonde dans le même sens.

«Nous comprenons que le maire Mbélé vit dans un univers doré et qu’il n’est pas au fait des réalités que des petites personnes comme nous vivions dans nos villages. Tout ce que nous lui demandons, c’est de nous laisser tranquillement vivre nos petites vies en vendant le fruit de nos plantations tel qu’il nous a trouvées en train de le faire», déclare-t-elle, conciliante.

Même son de cloche d’une commerçante ayant requis l’anonymat. «Nous n’acceptons pas la décision du maire, car pour nous qui venons de nos villages il apparaît presque impossible d’écouler nos produits alimentaires avant 14 heures, d’autant qu’en mauvais état des routes qui conduisent aux villages, certaines commerçantes arrivent au marché à dix heures. Les élections arrivent bientôt et nous entendons sanctionner cette équipe municipale qui nous cherche des problèmes. En tout cas, s’il veut nous faire arrêter, qu’il le fasse, nous n’avons pas peur», lance-t-elle, soulignant que c’est avec l’argent tiré de leurs ventes qu’elles s’acquittent de la taxe municipale quotidienne et du transport, sans omettre les charges familiales..

Il appartient aux autorités municipales de désamorcer la tension en revenant sur leur décision qui manifestement ne repose sur aucune base objective. Nous n’avons pas pu obtenir la version des faits du maire, en dépit de notre demande à le rencontrer.

EMM/AGP-Oyem

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