Deux semaines après sa réélection, le président français Emmanuel Macron a entre autres plaidé devant le parlement européen en faveur d’une réforme des traités. C’était lors de la clôture lundi, à Strasbourg, de la conférence sur l’avenir de l’Europe.
Afin d’accroître l’«indépendance» et l’«efficacité» d’une Europe puissante qui se revendiquerait comme telle, le chef de l’Etat français a plaidé en faveur d’une réforme des traités, réclamée par les eurodéputés, afin de tirer les leçons des récentes crises.
L’un des enjeux, a prévenu le président français, serait de «généraliser les votes à la majorité qualifiée», c’est-à-dire de s’affranchir là où elle existe encore en matière de fiscalité et de politique étrangère par exemple de la règle de l’unanimité, qui permet à une seule capitale de bloquer une décision.
Il a également prôné pour la mise en place d’une «communauté politique européenne» qui serait une sorte de confédération destinée à rassembler les pays qui aspirent à entrer dans l’Union européenne, pour ne pas opposer élargissement et réforme. Il s’agirait d’associer à la famille européenne l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et les pays des Balkans occidentaux.
«Soyons clairs, l’Union européenne ne peut pas être le seul moyen de structurer le continent européen. Il nous faut très clairement trouver la voie pour penser notre Europe et ouvrir une réflexion historique sur l’avenir de notre continent», a justifié M. Macron, reprenant ainsi une initiative de François Mitterrand, il y a plus de trente ans.
DT (source Le Monde)
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