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Élections politiques : les préalables de l’opposition gabonaise

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Plusieurs partis politiques de l’opposition dont Les Démocrates, le RPM, le RPG et l’UN se sont retrouvés ce mercredi 27 avril au siège de l’Union nationale pour évoquer la possibilité de discuter avec le pouvoir sur l’idée d’une élection politique transparente au Gabon.

Dans 15 mois, le Gabon va organiser sa 6ème élection présidentielle sous l’ère multipartiste, et ceci après la tenue de la conférence nationale de 1990. Pour éviter les contestations qui ont souvent débouché sur des violences post-électorales, l’opposition gabonaise, regroupée autour de la présidente de l’Union nationale, Paulette Missambo, du président de Les Démocrates, Guy Nzouba Ndama, du président du Rassemblement pour la patrie et la modernité, Hugues Alexandre Barro Chambrier, et des représentants du Rassemblement pour le Gabon, du Rassemblement des patriotes républicains, vient de soumettre au pouvoir ses préalables devant déboucher à une élection crédible et transparente.

Il s’agit du transfert de toutes les compétences en matière électorale au Centre gabonais des élections (CGE) ; de l’implication de tous les partis politiques à toutes les phases du processus électoral, la nécessité d’exclure les magistrats en activité au poste de président du CGE et de ses démembrements, la désignation des présidents du CGE et ses démembrements de façon paritaire entre les membres de la majorité et de l’opposition, l’adoption du bulletin de vote unique au format A3, la transmission de la liste électorale à tous les partis politiques et sa publication sur le site web du CGE, l’adoption d’une réglementation sur le financement par l’Etat des campagnes électorales, ainsi que la limitation des dépenses de celle-ci, la révision de la loi sur les réunions publiques, l’élaboration d’un processus clair de confrontation des procès-verbaux, basé sur les copies officielles fournies à la Cour constitutionnelle dès leur édition et les copies fournies par les partis, l’encadrement réglementaire du rôle de l’armée dans le processus électoral, l’abrogation du décret numéro 000236/PR/MISDDL du 4 octobre 2018 et le retour aux dispositions du décret numéro 000398/PR/MISPD du 10 mai 2022 sur les modalités de convoyage, d’affichage et de consultation des procès-verbaux des opérations électorales et l’inclusion de la présence des observateurs internationaux indépendants dans l’observation du processus électoral.

Lors de sa rentrée solennelle, le 24 février dernier, la Cour constitutionnelle au travers sa présidente, Marie Madeleine Mborantsuo, avait invité les acteurs politiques de tous bords à formuler des propositions à l’effet d’améliorer le processus électoral au Gabon. Réunie à Lambaréné (Moyen-Ogooué) le week-end écoulé, les partis politiques de l’opposition ont, à travers une commission ad hoc, formulé ces propositions qui seront soumises très prochainement à la présidente de la Cour constitutionnelle et au ministre de l’Intérieur.

Aimé sancère NZENGUI

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