La nomination lors du conseil des ministres de ce jeudi du président de la Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot), au poste d’Inspecteur général des services au ministère des sports a bouleversé le cours du scrutin du 16 avril prochain et rebattu les cartes, d’autant que Pierre Alain Mounguengui ne devrait plus être en lice pour un troisième mandat à moins d’un retournement de situation.
Le scrutin du 16 avril 2022 prochain restera sans doute dans l’histoire du football gabonais comme étant celui ayant plus marqué les esprits et connu un emballement sans précédent. Certainement victime du poids des enjeux, lesquels ont fini par se transformer en un véritable jeu d’échecs à se perdre si l’on n’y prend pas garde. Et si l’on savait au préalable que tout allait tellement vite en football sur et en dehors du terrain, on a en une eu l’illustration parfaite jeudi par l’entremise d’un simple conseil des ministres. Lequel conseil des ministres a nommé le président-candidat de la Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot), Pierre Alain Mounguengui, au poste d’Inspecteur général des services au ministère des Sports.
Un poste qui désormais place celui qui était encore considéré hier dans la journée comme grand favori du scrutin dans une posture bien délicate. D’autant que l’ancien arbitre international est lui aussi frappé par la loi qui interdit tout responsable ministériel de briguer à la présidence d’une fédération encore moins d’une association.
Bien évidemment cette nomination ne sera pas sans conséquence pour la suite de cette élection. Elle entraîne de facto un rebattement des cartes et une réactualisation des équilibres et positions, en raison du changement de la donne.
Désormais mis hors-jeu, à moins d’un véritable et spectaculaire retournement de situation, Pierre Alain Mounguengui devrait logiquement abandonner en cours de route, ce malgré lui, son rêve de consolider et poursuivre le vaste chantier entamé depuis huit ans à la tête de la première fédération sportive du pays.
Et si pour le moment, son entourage n’a pas encore réagi, tout porte à croire que cette ‘’promotion’’ peut-être perçue comme «un message adressé à l’intéressé de ce qu’il était peut-être temps pour ce dernier de passer la main», nous a confié une source. Une hypothèse qui semble tenir la route.
Plusieurs options se présentent à lui. Il peut refuser la nomination et rester candidat. Se retirer et placer une autre tête de liste ou jouer le rôle d’arbitre en donnant une consigne de vote aux délégués qu’ il aura su convaincre durant la campagne.
FE/AGP
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