Le ministère de la Justice et celui de l’Education nationale ont lancé ce mardi 12 avril à Libreville, la campagne nationale de sensibilisation et de lutte contre les violences en milieu scolaire.
C’est le complexe d’Alibendeng qui a servi de cadre au lancement ce mardi 12 de la campagne nationale de sensibilisation et de lutte contre les violences en milieu scolaire, par le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas. La cérémonie a vu la présence du ministre de l’Education nationale, Carmelia Ntoutoume Leclerc, et sa déléguée, Aubierge Sylvine Ngoma, ainsi que plusieurs enseignants et apprenants.
Cette campagne, pour rappel, intervient au moment où le phénomène de violences a atteint une dimension inquiétante en milieu scolaire ces dernières années. Sonnant ainsi l’urgence de conjuguer les efforts pour pouvoir l’éradiquer.
« Dans le cadre de la campagne nationale de vulgarisation et de sensibilisation sur les nouvelles lois de lutte contre les violences et les discriminations à l’égard des femmes, il nous a paru important de nous préoccuper de la question des violences à l’école » a relevé le ministre de la Justice Erlyne Antonela Ndembet-Damas, lors de son propos introductif.
Plus tôt, les jeunes filles ont été familiarisées aux droits et mécanismes dont elles disposent pour se faire respecter, et faire cesser toutes formes de violences à leur égard. Mieux, elles ont été préparées à dénoncer, même lorsque ces violences sont insidieuses. Par ailleurs, les garçons ont été édifiés sur les comportements interdits et punis par les lois et règlements du pays, et sur le respect des femmes globalement.
C’est dans cette perspective que la patronne du ministère de la Justice a invité les responsables d’établissements et les enseignants à travailler pour faire des jeunes apprenants des citoyens modèles, respectueux des lois de notre pays et surtout, respectueux des droits des autres.
Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale a qualifié cette sensibilisation dans les écoles « d’une importance capitale« . une étude de son département ministériel ayant révélé dernièrement que 59% des acteurs du système éducatif, tous groupes confondus, ont été victimes de violences. Ainsi, 19% d’apprenants et 13% d’enseignants ou personnel administratif ont déclaré avoir déjà été touchés par le phénomène.
La campagne qui débute ce jour se tient conformément aux articles 5,6 et 13 de la loi n°006/2021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences, a rappelé Camélia Ntoutoume Leclercq. La sensibilisation va s’étendre à tous les établissements de la capitale, mais aussi de l’intérieur du pays, a t-elle ajouté.
Pour clore le tout, le ministre de l’Education nationale a reçu des mains de sa collègue de la Justice des supports visuels qui ont par la suite été remis à la directrice de l’académie provinciale de Libreville.
Laïka Naëlle MAGOURA
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