L’ancien international gabonais, Valery Ondo en a déploré, ce mardi lors de la présentation aux représentants des clubs de son programme d’actions, l’incongruité du processus électoral ou du moins du collège électoral, sujet aujourd’hui à polémique et qui est malheureusement l’œuvre d’un candidat en lice à cette élection.
C’est un fait. Valery Ondo est probablement parmi les six candidats en lice pour l’élection à la présidence de la Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot) celui qui séduit le plus à travers son discours assez pragmatique, tranché et réaliste. Son statut d’ancien footballeur et capitaine de la sélection nationale y est peut-être pour beaucoup dans la lecture qu’il fait du football gabonais. Certes peu médiatisé, l’ancien milieu de terrain d’Azingo National était cette fois-ci face aux représentants des clubs de première et deuxième pour partager avec eux, sa vision mais également les innovations qu’il souhaite apporter à une discipline en état de délicatesse et en perte de vitesse. Et, le moins que le puisse dire c’est que celui qu’on surnomme également ‘’Vava’’ dans certains milieux, en a plein les idées derrière la tête.
Mais actualité oblige, ce dernier en a tout de même profité de sa sortie pour en remettre une couche sur la polémique au sujet du code électoral qui pose aujourd’hui problème. ‘’ Les statuts, textes et code électoral en question qui font tant réagir sont l’œuvre d’un candidat en lice. Il a fait le lit au candidat sortant. C’est cela l’ironie du sort’’, a assené Valery Ondo. Lequel, sans trop s’étendre sur ce sujet et dans le but tordre le cou à cette anomalie a proposé à ses interlocuteurs une architecture plus large et variée du futur collège électoral. Ce en partant d’un simple constat. «Nous avons mené une enquête qui nous a permis de constater que le football amateur représente à lui seul 98.6% dans la pratique contre 1.4% pour l’élite. C’est pour cela que nous envisageons intégrer les clubs de deuxième, troisième division ainsi que les sous ligues au congrès de telle sorte à avoir un collège électoral qui tient en compte tous les acteurs de notre football‘’, a-t-il promis. Ceci grâce à la création d’un conseil fédéral, qui verra également les retours des regroupements des journalistes sportifs, médecins, voire même juristes en qualité de membres consultatifs, selon lui.
Comme chapelets concernant les innovations, l’ancien joueur aux 102 sélections sous les couleurs du Gabon estime qu’il faut mettre le football et le footballeur au centre de toutes les œuvres qui pourront contribuer à améliorer l’écosystème de ce milieu encore noyé dans l’amateurisme. C’est pourquoi ce dernier envisage d’accompagner les clubs dans leur développement à travers des appuis financiers assez conséquents grâce aux fonds inexistants.
Autre trouvaille : l’exigence faite au sélectionneur national, à convoquer au moins à chaque regroupement au moins sept joueurs locaux de telle sorte à promouvoir les joueurs locaux. Qui selon lui, méritent un meilleur traitement. Car, ‘’ il est admissible par exemple de voir des joueurs évoluant ici au pays jouer pour l’équipe nationale du Gabon aller défendre les couleurs du pays et ne devoir rentrer chez elles avec des primes de l’ordre de 200.000 Fcfa’’, s’est-il offusqué.
FE/AGP
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