Les pourparlers de réconciliation nationale en République centrafricaine, pour tenter de rétablir la paix dans le pays ont débuté ce lundi 21 mars 2022 à l’Assemblée nationale, en l’absence de l’opposition et des groupes armés.
Organisées par le gouvernement, les groupes rebelles n’ont pas été conviés aux discussions. Quant à l’opposition, précédemment favorable à un tel dialogue, elle a finalement décidé de ne pas y participer, faute d’ordre du jour clair et d’objectif concret.
« Nous avons décidé hier après une très longue réunion de ne pas participer au dialogue, parce que certaines de nos conditions n’ont pas été prises en compte sur les thèmes et l’agenda » , a déclaré Cyriac Gonda, président de la coalition d’opposition COD2020.
« Il aurait été souhaitable que les groupes armés et l’opposition s’assoient et discutent, mais puisque les choses sont prêtes, on ne peut pas faire autrement, on va faire avec et voir ce qu’il faut faire« , a déploré un proche de la présidence centrafricaine.
Fin 2020, le président Faustin Archange Touadéra avait promis après sa réélection controversée d’organiser le dialogue républicain pour la réconciliation du pays.
« Ce dialogue, les Centrafricains l’ont voulu depuis très longtemps, et les Centrafricains voulaient se parler entre eux, parce qu’il y a eu beaucoup de périodes de crises, qui font qu’il était nécessaire de se parler« , a rappelé le président Touadéra lors de son allocution à cette occasion.
Selon les experts régionaux, l’absence des rebelles et de l’opposition au dialogue ne laisse que peu de chances d’améliorer la sécurité du pays. Ils estiment que le forum a été mis en place uniquement pour tranquilliser la communauté internationale.
DT ( source RFI)
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