Ngounié

Mouila : les populations sensibilisées sur l’importance des bassins versants

0

Consciente de la vulnérabilité de la ville de Mouila baignée par le cours d’eau de la province, le fleuve Ngounié et de la pression que subissent les populations face aux changements climatiques avec l’enregistrement des inondations saisonnières dans les différents quartiers (près de 40 000 habitants), l’ONG locale Muyissi Environnement a organisé ce lundi, dans la localité, une conférence de sensibilisation et d’information sur «l’importance des bassins versants dans la lutte contre les changements climatiques».

Prenant pour cibles les institutions administratives proches des usagers, à l’instar de la mairie, le cadastre, l’urbanisme, la santé, l’hygiène publique, les commerçants, les auxiliaires de commandement (chefs de quartiers et leurs adjoints) pour les sensibiliser et informer sur les conséquences des changements climatiques qui se manifestent, entre autres, par de nombreuses inondations et occasionnent des réfugiés climatiques chaque année, sans de véritables actions de lutte, le membre de l’ONG Muyissi Environnement et modérateur pour la circonstance, Dany Kouelé Tolé a relevé qu’il vaille mieux la pédagogie pour un changement de comportements.

Il est parti d’un constat selon lequel les communautés dans leur vécu quotidien commettent des dégâts environnementaux lesquels aggravent davantage les inégalités économiques et sociales déjà présentes dans la région. C’est pourquoi, a-t-il noté, l’aménagement des bassins versants doit être une approche concrète en réponse à l’adaptation au changement climatique et à la gestion des risques de catastrophes.

L’assistante de Projets dans cette ONG, Claude Evny Maganga Mousadji, est venue en appui en indiquant que le fonctionnement de la nature a changé, allusion aux temps devenus de plus en plus chauds, fréquence des cyclones, sécheresse des eaux à certains endroits et montée à d’autres (cas des mers, fleuves, cours d’eau, rivières), cela à cause des activités des hommes.

«On peut éviter le phénomène des inondations en évitant de construire sur des zones beaucoup plates et marécageuses, de même, les bassins versants ne doivent pas devenir des poubelles. C’est pourquoi l’on fait intervenir les aménagistes pour une étude de plans d’urbanisation en pensant à la circulation des eaux dérivées», a-t-elle conseillé.

Le secrétaire général de la mairie, Ernest Moussounda, par ailleurs enseignant d’Histoire et Géographie et membre de Muyissi Environnement, a rappelé que «l’eau des bassins versants est sale et impropre à la consommation. Ce sont des nouvelles qualités d’ordures [bouteilles plastiques, freezers, ferrailles…] qui jonchent leur passage et polluent les eaux qui traversent nos quartiers, puis les font remonter». Il a estimé que «ce problème ne peut pas trouver de solutions immédiates par l’Etat seul. On doit aussi associer les chefs de quartiers pour circonscrire les zones d’eaux, pour que l’on sache où aménager lors des montées des eaux». Une conscience collective peut bien éviter certains aléas.

JPM/AGP

Messe d’action des grâces de l’évêque Séverin Nziengui Magandza : la joie des chrétiens

Article précédent

Diplomatie : l’ambassadeur d’Espagne fait ses adieux à Ali Bongo Ondimba

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Ngounié