Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a exprimé son étonnement mardi à Libreville, au cours d’un point de presse animé par son porte-parole, David Ella Mintsa, sur les propos tenus par le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou sur le pouvoir en place.
Dans sa tournée qu’il vient d’effectuer dans les localités où son parti politique détient des élus, le président du PSD n’a pas été tendre vis-à-vis du pouvoir en place. En effet, dans une de ses étapes, précisément à Lébamba, il est revenu sur l’accident vasculaire cérébral qu’a traversé le chef de l’Etat gabonais.
De ce fait, il dira que certains membres de sa famille et avec des collaborateurs du chef de l’Etat aurait souhaité faire un coup d’Etat. Ajoutant que le président de la République avait accepté d’aller en convalescence au Maroc conformément à sa volonté et celle du défunt Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, Marie Madeleine Mbourantsuo, le président de la Cour constitutionnelle. Alors que d’autres qui s’y étaient opposés, voulaient que le chef de l’Etat aille en Angleterre.
Aussi, a-t-il dit qu’il aurait été évincé du poste du Vice-président de la République sous un prétexte d’être mêlé dans l’affaire du Kévazingo, pour avoir voulu protéger le président de la République en se mettant dans le camp que ceux qui étaient pour la convalescence de de ce dernier au Maroc.
Par ailleurs, vantant les mérites de son fils Biendi Maganga Moussavou qui vient de sortir du gouvernement, l’ancien Vice-président de la République a dit, sous forme d’injonctions, qu’il fallait un poste de valeur de substitution à l’ancien ministre de l’Agriculture.
Ces propos ont suscité la montée au créneau du Parti démocratique gabonais par la voix de son parole, David Ella Mintsa.
«Le PDG marque son étonnement devant les dénégations et autres critiques stériles déversées au prétexte d’une déclaration de candidature par un homme qui, depuis trois décennies, a été constamment associé à la gestion de l’Etat», a-t-il déclaré.
«Cette attitude de reniement, du reste surprenante, de la part d’une personnalité qui a occupé des très hautes fonctions au sein de l’Exécutif, cache mal la frustration née de la perte de certaines positions privilégiées au sein de l’appareil étatique», a-t-il poursuivi.
Et de se demander que : «A travers cette énième candidature, l’intéressé voudrait-il faire oublier son implication à un très haut niveau dans la gestion du pays ou poursuit-il simplement son étrange trajectoire politique ponctuée depuis 30 ans par d’incessants va et vient entre la majorité et l’opposition?».
Pour le PDG, «les gesticulations de cette personnalité politique, habitée par l’aigreur, sonnent comme un épiphénomène qui ne saurait perturber notre engagement et notre détermination».
Dans cette optique, en conformité avec l’appel lancé par Ali Bongo Ondimba lors de son discours circonstanciel de la commémoration des 54 ans du PDG, le 12 mars dernier, le parti au pouvoir appelle ses militants à la mobilisation, tout en réitérant son «indéfectible» soutien au président du parti. Tout comme, il invite lesdits militants à véhiculer un message d’amour et d’unité en tout lieu, et au peuple à la vigilance et au sens de discernement face à l’«imposture» de certaines candidatures.
Stéphane NGUEMA/AGP
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