Qui succédera à Augustin Bouengone ? Le mois de juillet prochain, les différentes régions synodales de l’Eglise Evangélique du Gabon (EEG) désigneront un successeur à la tête de l’institution. Parmi les candidats déclarés de la région synodale du Woleu-Ntem qui est concernée par cette élection, il y a l’ancien président de l’EEG (2005-2009), Clément Obame Mezui, qui semble avoir le soutien de l’ensemble des régions qui pensent qu’il est l’homme qu’il faut pour ce nouveau mandat, afin de sortir leur congrégation de la situation calamiteuse dans laquelle elle se trouve.
Plusieurs candidats sont en lice pour le prochain Synode national de renouvellement de mandat à l’Eglise Evangélique du Gabon (EEG) qui se tiendra au mois de juillet prochain. L’homme de la situation, le révérend Clément Obame Mezui, ancien président de cette communauté religieuse de 2005 à 2009, conformément au système rotatoire, où le tour revient à la région synodale du Woleu Ntem de choisir le prochain président de l’EEG.
Le choix porté sur la candidature de Clément Obame Mezui que certains remettent en cause pour des raisons fallacieuses, selon les pasteurs et fidèles de l’EEG, a été motivé par la situation de décrépitude dans laquelle se retrouve l’Eglise due à la mauvaise gestion du président sortant, Augustin Bouengone.
De cette mauvaise gestion, il y a la rupture des relations avec les institutions nationales et internationales, qui ne font plus confiance à l’EEG. Pour argumenter cet état de fait, des informations reçues des services de la Cour constitutionnelle dévoilent que l’EEG croule sous une dette de 4000 euros vis-à-vis de la CEEVA. Et dernièrement, lors du 30ème anniversaire de la Cour Constitutionnelle, le président sortant de l’EEG, Augustin Bouengone, a quasiment refusé d’y participer pour se rendre à Franceville pour une réunion, alors qu’il était informé.
Nonobstant ces griefs, on note également les établissements confessionnels qui sont dans un état de délabrement qui frise le ridicule, pour une grande institution comme l’EEG. On ne manquera pas de citer les scandales financiers, qui ont entraîné le président sortant devant la justice.
Face à tout ce qui précède, l’ancien président Clément Obame Mezui a décidé de mettre son expérience et ses compétences au service de l’Eglise, afin de la sortir de l’ornière et lui redonner ses lettres de noblesse.
Pour rappel, c’est le révérend Clément Obame Mezui qui durant son mandat de président (2005-2009), a permis à l’EEG de renouer les liens avec les institutions au niveau national et international. C’est grâce à lui que les divisions dont l’Eglise était coutumière, ont été atténuées. On peut également mettre à son actif le paiement de toutes les dettes auprès de la de la CEEVA et de la CETA durant son mandat.
L’adoption d’un programme de formation à outrance qui a permis d’avoir les premiers docteurs en théologie et la création de l’institut supérieur de Bitam, sont également l’œuvre de Clément Obame Mezui à la tête de l’EEG. Sans oublier l’organisation des états généraux de l’enseignement protestant, la création des nouveaux établissements dans le sud du Gabon (Franceville et Port-Gentil), la réhabilitation d’une partie du patrimoine de l’EEG à Port-Gentil, ainsi que la mise en place d’un partenariat entre l’État et l’EEG.
Pour l’histoire, première église chrétienne à s’implanter au Gabon en 1842, deux ans avant les Catholiques, l’EEG est organisée depuis plus de 20 ans en région ecclésiastique, pour permettre à chaque région d’accéder à la présidence. La première région est celle de l’Ogooué-Estuaire, composée de cinq provinces, à savoir : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué Maritime, la Ngounié et la Nyanga.
La deuxième région synodale est celle de l’Ogooué Ivindo, qui regroupe la région éponyme, celle du Haut-Ogooué et de l’Ogooué Lolo ; la région synodale du Woleu-Ntem, rassemble, quant à elle, les départements de l’Okano (Mitzic), du Haut-Ntem (Minvoul), du Haut-Como (Medouneu) et du Woleu (Oyem) la quatrième est celle du Ntem (Bitam) qui n’a qu’un seul département.
Chancelle BIKET ONANGA
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