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Smedi Gabon santé a organisé le festival annuel du rein le jeudi dernier, au centre de dialyse de Libreville-ISIS, qui a abrité la Journée mondiale du rein, avec en toile de fond la gratuité des consultations et du dépistage.
À l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré la Journée mondiale du rein ce 10 mars 2022. Le centre de dialyse de Libreville ISIS a organisé cet événement autour des consultations et dépistages gratuits, au grand bonheur des populations.
« Comme d’habitude, notre clinique ISIS organise cet évènement. Aujourd’hui, nous avons des consultations et ça passe par la mesure de la glycémie au doigt. Et si la glycémie est élevée, on passe l’hémoglobine glyquée pour diagnostiquer s’il y a un diabète. Parce que parmi les causes connues de l’insuffisance rénale connues, et des pathologies rénales en général, figure le diabète« , a expliqué Dr Younes Madj, néphrologue.
Il y a une nécessité de se faire dépister. Il y a deux niveaux, notamment la prévention, moment durant lequel on donne des conseils car il y a des règles d’or comme boire beaucoup d’eau potable, manger sainement et pratiquer beaucoup d’activités sportives quotidiennes. En plus d’éviter l’automédication. Il y a enfin le volet curatif, qui regroupe cinq stades avant l’insuffisance rénale chronique. Avant d’arriver au stade terminal et à ce niveau, il y a deux choses, soit la dialyse qui se fait trois fois par semaine à vie, avec des séances qui durent jusqu’à 4 heures de temps, soit la greffe rénale.
« Dans le monde, 10% des personnes sont atteintes de cette pathologie. Elle représente la quatrième cause de mortalité dans le monde après les maladies cardiovasculaires, le cancer et les maladies respiratoires. Ça pèse très lourd au niveau socio-économique » a expliqué le néphrologue.
La manifestation ayant un caractère médical, une ambiance culturelle a tout de même prévalu durant ces moments, à travers la prestation d’un orchestre pour détendre les volontaires venus nombreux pour connaître leur statut.
« J’ai été invité par mon fils qui se fait déjà consulter ici à l’ISIS, et qui souffre de l’insuffisance rénale. Il m’a demandé de venir me faire dépister. Et je suis venu ce matin connaître mon statut. Je n’ai pas encore été consulté, mais l’ambiance est bonne, et j’ai le cœur tranquille« , a confié une patiente. Non sans exhorter les Gabonais à se faire dépister pour connaître leur tension artérielle et les traitements à suivre.
Il s’agit d’une cause qui concerne toute la communauté rénale mondiale. Notamment les médecins, scientifiques, infirmières et autres professionnels de santé, patients, administrateurs, experts en matière de politique de santé, représentants du gouvernement, organisations de néphrologie et fondations. Tous doivent être conscients de la manière dont les politiques gouvernementales peuvent apporter des avantages majeurs aux patients et aux budgets nationaux en matière de santé, en accordant une plus grande attention aux reins.
JD METOCKO-BAMBA
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