Ngounié

Mouila : des mécanismes pour une autonomisation financière des femmes

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A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme le 8 mars au Gabon, l’ONG locale ‘’Muyissi Environnement’’ a renforcé son soutien aux communautés féminines.

Placée sous le thème «l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable», la Journée internationale des droits des femmes s’est célébrée le 8 mars dernier. A Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud), l’ONG «Muyissi Environnement» a mis à profit cette journée pour inciter les femmes à travailler en communauté en vue de participer à l’amélioration de l’autonomisation financière et favoriser une gestion durable de leur environnement.

Une occasion de mettre en avant les initiatives entrepreneuriales féminines et une invitation faite aux femmes à participer pleinement à la vie politique, environnementale et économique au sein des organisations sociales humaines.

C’est pourquoi, pour cette circonstance, l’organisation de la société civile a voulu intégrer la dimension genre dans les droits de la femme par un sous thème «Développement communautaire et égalité des genres» et souhaité surtout que cette rencontre soit celle des acquis et de préservation des conseils de droits.

Près de 30 participantes, notamment la gente féminine, issues des communautés locales impactées par les plantations industrielles de palmier à huile des villages des lots 1, 2, 3 et 4 de la Ngounié, ont pris connaissance des nouvelles lois portant sur l’élimination des violences faites aux femmes (loi n°006/2021 du 06/09/2011 portant élimination des violences faites aux femmes) et ses conséquences sur le code pénal et code civil (loi n°006/2021 du 06 septembre 2021) du programme Gabon égalité.

L’avocat général près la Cour d’appel judiciaire de Mouila, Marie Diane Mauricette Mbié, s’est réjouie, dans son exposé, du fait que «la justice vient vers les femmes pour les éclairer et leur demander de s’approprier leurs droits et ne plus subir en restant cloîtrées chez elles», avant de rappeler que «la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789, dispose en son article 1er que ‘’Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en Droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune’’».

Dans ce contexte, elle a reconnu que l’homme, sans distinction de sexe, est mis au cœur des droits et ces actes déclaratifs ont été repris par la Constitution gabonaise, notamment le droit à la vie, la dignité, propriété, l’égalité d’accès au travail, le droit à la sécurité sociale, aux soins médicaux et autres.

Après avoir montré les différentes formes de violences, elle a invité les victimes à saisir les acteurs de l’appareil judiciaire. Le maître des poursuites a dit son regret de constater que certaines femmes ont du mal à dénoncer certains cas de violences de tout ordre surtout dans le milieu familial. Au contraire, «elles doivent se battre pour se faire respecter et le mot négligence n’a pas droit de cité en cette matière», a-t-elle conclu.

Le spécialiste en développement rural intégré, Yann-Loïc Mbadinga Zihou, a abordé l’approche méthodologique du «Développement communautaire et égalité du genre». Il a expliqué comment développer l’esprit de créativité en partant d’une vision commune, la manière d’utiliser durablement les ressources naturelles et aboutir à l’autonomisation de la femme à travers des micros-entreprises, un des mécanismes internes d’égalité de genre.

JPM/CSM

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