Le patient, un gabonais prisonnier, a été retenu pendant près de deux semaines au Centre hospitalier régional d’Oyem (CRHO), la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord).
C’est un fait pour le moins inédit par lequel le Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO) vient de s’illustrer, une fois de plus, négativement : La rétention d’un détenu admis en hospitalisation pour des soins médicaux et à l’hôpital va exiger le paiement des soins administrés.
L’infortuné, dont nous taisons le nom par discrétion, avait été admis au CHRO pour y subir une intervention chirurgicale. Guérie de son affection et au moment de ramener le prisonnier à la maison d’arrêt d’Oyem, la direction provinciale de sécurité pénitentiaire se verra opposer une fin de non-recevoir, au motif que l’intéressé ne s’est pas acquitté de ses frais médicaux.
Absolument incroyable, quant on sait que les prisonniers bénéficient d’un régime spécial qui permet leur prise en charge gratuite dans les établissements hospitaliers publics. Et cela est rigoureusement respecté aussi bien à Libreville que dans les autres provinces du pays.
Il aura dons fallu attendre deux semaines et selon nos informations, l’implication du gouverneur, du directeur régional de santé et du procureur de la République, pour permettre un dénouement heureux de cette absurdité, derrière laquelle se cacherait, selon nos informations, des affaires de ristournes rétrocédées par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), au personnel médical, des agents publics, qui y tient beaucoup, en droit, quelques fois, du bon sens.
EMM/AGP
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