Pour leur 3e étape de la tournée inter-provinciale, une délégation des membres du Mouvement universel des républicains émergents (MURE, opposition modérée), conduite par son président Jean Wilfried Boussiengui, a fait escale dernièrement à Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié, dans l’optique de tenir une causerie publique, laquelle a été empêchée par les autorités provinciales pour non respect des mesures barrières liées au Covid-19.
La consigne des autorités était claire : «D’accord pour la tenue de la causerie, mais ne pas excéder plus de 100 personnes pour des raisons du Covid», malgré le souhait d’occuper le stade du lycée de l’Excellence Mbombé-A-Gnangué pour organiser ladite manifestation politique.
En allant présenter les civilités aux autorités locales, en tête desquelles le gouverneur de la province Paulette Mengué M’Owono, cette dernière avait recommandé au président du MURE Jean Wilfried Boussiengui, assisté du secrétaire général, Franck Obame, et du secrétaire national à la culture, Armel Nzamba, «de ne pas rassembler des marrées humaines pour des raisons liées à la pandémie du coronavirus».
Il semble que le comité d’organisation, qui a fait l’objet de propagande, a fait fi des consignes et le stade s’est retrouvé presque plein. Certes, les militants y étaient, les sympathisants aussi, surtout de nombreux badauds qui n’attendent souvent que ces moments pour recevoir soit un Tee-shirt, une casquette ou autre gadget, ou encore un billet d’argent pour aller étancher sa soif après la cérémonie.
Devant l’intransigeance des agents des Forces de sécurité à faire respecter le mot d’ordre, l’instant prévu n’a plus eu lieu et le MURE a opté pour le plan ’’B’’ consistant à tenir une causerie restreinte dans un cadre purement familial. Face à la presse, Jean Wilfried Boussiengui a d’abord fait valoir les raisons de la non tenue de la causerie publique, ensuite expliqué qu’il envisageait aborder les objectifs de cette tournée provinciale par la présentation du bureau provincial agrémentée des prestations de danses traditionnelles des villages du canton Dikoka à travers le rite bwété, singulièrement de l’ethnie Tsogho et d’immortaliser (de manière symbolique) la mémoire du guerrier Mbombet-A-Gnangué sur son site de dernière lutte contre les colons, au quartier Divindet dans le premier arrondissement.
Selon ce leader politique, la causerie publique était l’occasion pour «donner aux uns et aux autres la vision et les idéaux du parti, notre ambition de prendre le pouvoir en respectant les trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire», non sans rappeler que pour y arriver, «il faut rompre avec la France qui a colonisé le Gabon et continue à nous coloniser, elle a prouvé ses limites», a-t-il déclaré.
Pour 2023, le MURE entend présenter des candidats aux élections présidentielle, sénatoriale, législative et locale.
IPK/JPM/AGP
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