Des tirs ont été entendus ce lundi 7 février à Bissau, ciblant une radio privée considérée comme proche de l’opposition guinéenne.
Une semaine après une tentative de coup d’État, c’est la radio privée proche de l’opposition Capital FM, située dans le quartier Bairro Militar, qui a été attaquée ce lundi matin. « Les assaillants avaient des kalachnikovs« , a indiqué un témoin.
Suite à cette attaque, l’administrateur de cette radio, Moustafa Keita, a indiqué que trois personnes ont été blessées et du matériel a été détruit. Il a toutefois souligné que le bilan reste à confirmer. Les membres de la radio ont quant à eux exprimé leur incompréhension,sachant que des événements similaires se sont déjà produits.
Selon les témoignages recueillis par des médias internationaux, avant le son des détonations, un contingent d’hommes vêtus en treillis seraient arrivés aux alentours de la radio, dans la matinée.
le commissaire général adjoint de la police, le colonel Salvaro Soares a affirmé que, l’incident n’est pas lié aux évènements de mardi dernier. « C’est un groupe d’individus qui ont tiré et détruit tout le matériel de la radio, avant de prendre la fuite. C’est une situation lamentable, mais c’est un acte isolé« .
Parlant au nom du syndicat des journalistes guinéens, Fatima Tchuma Camara, a dénoncé une atteinte à la liberté de la presse. « C’est une situation indigne, peut-être liée à une émission interactive «La voix du peuple» diffusée tous les jours, mais les journalistes doivent pouvoir continuer à faire leur travail« , a-t-elle dit.
Ces incidents interviennent moins d’une semaine après l’attaque du palais du gouvernement, alors qu’un calme apparent était de retour à Bissau.
DT
Commentaires