Le 35ème sommet de l’Union Africaine (UA), dont les travaux se sont achevés ce dimanche 06 février, a été l’occasion pour les dirigeants africains de condamner la récente vague de coups d’Etat sur le continent. Les discussions sur l’accréditation controversée d’Israël à l’organisation ont été reportées.
Les coups d’Etat qui ont secoué le continent durant l’année écoulée, dont le dernier est celui du Burkina Faso intervenu il y a deux semaines, étaient un des sujets incontournables de l’agenda chargé de ce sommet, tenu du 5 au 6 février dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, et siège de l’organisation depuis dix ans.
En effet, la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA a été l’occasion pour les dirigeants africains de « condamner sans équivoque (…) la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements« , a déclaré dimanche son responsable Bankole Adeoye, cité par le monde.fr.
L’UA « ne tolèrera aucun coup d’Etat militaire sous quelque forme que ce soit« , a-t-il ajouté, soulignant qu' »à aucun moment dans l’histoire de l’Union africaine nous n’avons eu quatre pays suspendus en 12 mois : le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso« .
Dans son discours d’ouverture samedi, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avait également évoqué la « funeste vague » de coups d’Etat et pointé des « liens de causalité connus » avec le terrorisme.
En revanche, l’UA a choisi de ne pas afficher ses désaccords au sujet de l’accréditation d’Israël. Cette décision prise en juillet par Moussa Faki divise l’organisation où Plusieurs Etats membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie s’en sont indignés, estimant que ce choix va à l’encontre des déclarations de l’organisation soutenant les Territoires palestiniens.
Selon de nombreuses sources diplomatiques citées par, nos confrères de de l’Agence France Presse (AFP), les deux pays ont fait pression pour inscrire ce sujet à l’ordre du jour du sommet. Un débat était prévu dimanche après-midi, mais suspendu. A la place, un comité a été créé pour étudier la question. Ce comité comprendra l’Afrique du Sud, l’Algérie, mais aussi le Rwanda et la République démocratique du Congo, qui soutiennent la décision de M. Faki, ainsi que le Cameroun et le Nigeria.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a estimé de son côté que l’UA « a rejeté les tentatives de l’Algérie et de l’Afrique du Sud de révoquer l’acceptation de l’État d’Israël en tant qu’observateur« , dans un communiqué indiquant que les conclusions du nouveau comité seront connues lors du prochain sommet de l’UA en 2023.
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