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Burkina Faso : élaboration en vue d’une charte et d’un agenda de la transition

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Paul Henri Sandaogo Damiba, chef de l'Etat Burkinabè.

Jeudi, la Cédéao avait demandé aux nouvelles autorités du pays de présenter un calendrier «raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel». A cet effet, les nouvelles autorités burkinabè ont mis en place une commission chargée de l’élaboration d’une charte et d’un agenda de la transition.

Selon un décret présidentiel signé par le chef de l’Etat burkinabè le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et rendu public le samedi 5 février 2022, une commission a été mise en place pour élaborer un projet de charte et d’agenda de la transition au Burkina Faso, comme l’avait recommandé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunie jeudi en sommet extraordinaire au Ghana.

Composée de quinze membres, dont des juristes, des sociologues, des économistes et des officiers, cette commission va notamment «élaborer un projet de charte et d’agenda assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre» dans un «délai de deux semaine», précise le décret cité par le monde.fr.

Les membres de la commission qui est «indépendante et à l’abri des pressions et manœuvres contraires à l’intérêt général» travaillent à «titre bénévole» et exercent leur mission dans «un esprit patriotique et un dévouement absolu à la nation », poursuit le même décret.

La commission devra toutefois procéder à une « consultation des forces vives », et un « recours à l’histoire nationale et aux expériences d’ailleurs tout en privilégiant l’innovation et l’imagination créatrice », annonce aussi le décret.

Pour rappel, le 24 janvier, au lendemain d’une mutinerie qui avait touché plusieurs casernes du pays, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), présidé par le lieutenant-colonel Damiba, a démis de ses fonctions l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, après l’avoir arrêté puis placé en résidence surveillée dans une villa de Ouagadougou.

Jeudi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunie en sommet extraordinaire au Ghana avait décidé de ne pas imposer de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso, suspendu de l’organisation le 28 janvier en raison du coup d’Etat, mais avait demandé aux nouvelles autorités du pays de présenter un calendrier « raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel ».

Dans un communiqué publié vendredi, les  militaires au pouvoir avaient dit  prendre note de l’invitation  des Etats ouest-africains.

Valerie EZEME MBO

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