Le représentant résident du Fonds monétaire international a, au cours d’une conférence de presse conjointe tenue ce mercredi 2 février avec les membres du gouvernement gabonais, présenté son rapport pour l’année 2021. Celui-ci a révélé que le taux de vaccination à ce jour contre la Covid-19 en Afrique est de 3% contre 60% dans les pays occidentaux. Toute chose qui fragiliserait la reprise économique dans le continent.
Cette conférence de presse tenue par le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) avec les membres du gouvernement gabonais a permis de mettre en exergues les attaches ayant fortement impacté la croissance dans les pays africains, notamment : la Covid-19 et l’ampleur du réchauffement climatique. Le rapport 2021 du FMI présenté lors de cette rencontre envisage des perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne.
Selon la ministre gabonaise de l’Economie et de la Relance, Nicole Janine Lydie Roboty- MBou, « l’analyse du Fonds monétaire international montre que l’environnement international demeure dominé par deux facteurs, notamment la pandémie de la Covid-19 avec ses conséquences économiques, sociales et sanitaires et l’accélération de changements climatiques« .
En effet, face aux différentes vagues de contamination coïncidant avec l’apparition de variants, la plupart des pays africains se sont retrouvés démunis. « En dépit des polémiques, le schéma vaccinal semble être la voie indiquée pour atténuer le nombre de décès imputables au coronavirus« , a-t-elle estimé. Avant d’ajouter que « malheureusement, du fait d’une insuffisance de vaccins ou de réticences de la population à se faire vacciner, la reprise économique demeure fragile« .
Pour le représentant résident du FMI au Gabon, Agou Gomez, « l’Afrique est la région la moins contaminée du monde, mais il faut faire attention parce que les contaminations augmentent« . Et de préciser que « 3% de personnes seulement sont vaccinées en Afrique » alors qu’en Occident, ce chiffre atteint déjà les 60%. « Sur le plan de la croissance, la région Afrique rebondit, portée par la conjoncture extérieure, mais la reprise est plus lente que dans le reste du monde et les pertes pourraient être permanentes« , a souligné le représentant résident du FMI.
Agou Gomez, pense que la lenteur dans le redressement des économies subsahariennes est due au « manque de manœuvre par rapport aux efforts extraordinaires consentis par les grands pays avancées« .
Selon le FMI, la croissance en Afrique subsaharienne se redressera de manière plus progressive pour s’établir à 3,7% en 2021 puis à 3,8% en 2022, après être descendue à –1,7% en 2020. Le Gabon reste relativement exposé à cette problématique, grâce à ces politiques environnementales, a-t-il conclu.
RNA
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