Gagnant de la Présidentielle du 4 décembre 2021 avec 53% des voix, le président Adama Barrow a prêté serment ce mercredi 19 janvier pour son deuxième mandat à la tête de la Gambie, lors d’une cérémonie tenue en présence de plusieurs chef d’Etats de pays d’Afrique de l’Ouest.
Après avoir été réélu en décembre dernier à la tête du pays, le dirigeant du plus petit pays d’Afrique continentale a prêté serment devant les membres de la Cour suprême gambienne. « Je jure de remplir fidèlement les charges de président de la République de Gambie, de respecter et de faire respecter les lois du pays », s’est engagé Adama Barrow, lors de cette cérémonie solennelle à laquelle ont pris part plusieurs autres présidents ouest africains, notamment Muhamadu Buhari du Nigeria, Macky Sall du Sénégal, Faure Gnassingbé du Togo, Umar Sissoco Embalo de la Guinée Bissau, Julius Maada Bio de Sierra Leone et Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie.
Victorieux lors de la Présidentielle de décembre 2016, Barrow avait été contraint de prêter serment à l’ambassade de son pays à Dakar, suite au refus du dictateur Yaya Jammeh en poste depuis 1994 de reconnaître sa défaite. Acculé par la communauté des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Jammeh, arrivé au pouvoir par les armes, a cédé le pouvoir avant de s’exiler en Guinée Équatoriale où il vit actuellement.
S’adressant aux Gambiens après la prestation de serment de ce second mandat qu’il a placé sous le signe de la stabilité et de la continuité, Adama Barow les a invités à s’unir pour œuvrer à l’évolution du pays. « J’appelle tous les Gambiens, quelles que soient leurs différences, à se rassembler en un seul peuple pour travailler au développement de notre pays« .
Par la suite, Il a fait savoir que le taux de participation de 90% enregistré lors de la Présidentielle est une nouvelle victoire pour le peuple gambien qui a longtemps été éprouvé. Ainsi il a promis poursuivre pour les cinq années à venir, sa politique axée sur les infrastructures, l’énergie et les technologies. Malgré la construction de près de 800 Km routes, le premier mandat d’Adama Barrow reste marqué par une situation économique difficile : les prix des biens de première nécessité n’ont pas cessé d’augmenter depuis 2017, le taux de chômage est proche des 10%, et les perspectives d’emplois restent rares. Des problèmes structurels auxquels peu de réponses ont été apportées jusqu’ici.
Concernant l’agriculture, dont dépend très fortement l’économie de son pays, le chef d’Etat gambien veut augmenter la production de riz et atteindre l’autosuffisance pour cette denrée lors de son second mandat.
Enfin, pour ce qui est de la justice transitionnelle, il a réaffirmé sa volonté de faire des propositions rapidement pour mettre en œuvre le rapport de la Commission vérité, publié en décembre dernier, et qui recommande des poursuites à l’égard de l’ancien président Yahya Jammeh.
DT
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