L’ambassadeur du Gabon en France, Liliane Massala, a eu le 14 janvier dernier une rencontre avec les représentants des associations gabonaises de France, pour les édifier sur les questions d’ordre administratif et consulaire, mais aussi sur les modalités de séjour en France.
C’est à l’initiative conjointe de Liliane Massala, ambassadeur haut représentant du Gabon en France, représentant permanent auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et Fabrice Boussougou Boussougou, consul général du Gabon en France, que cette entrevue avec des associations de la diaspora gabonaise s’est tenue. La rencontre, qui est la première activité de l’ambassade pour le compte de l’année 2022, avait pour objectifs d’apporter un certain nombre d’informations utiles, sur les différents types d’accompagnement administratif et consulaire que les compatriotes sont en droit d’attendre des deux entités diplomatiques gabonaises, mais aussi sur les modalités de séjour en France.
Dans son allocution de circonstance, l’ambassadeur a rappelé que l’institution qu’elle dirige est bel et bien « la maison de tous les gabonais », ainsi que la nécessité de construire avec les associations, sur la base « d’actions citoyennes, patriotiques et de solidarité, un partenariat intelligent », qui devrait permettre de travailler ensemble à des axes susceptibles de faire rayonner l’image du Gabon. Ceci dans une perspective de développer une franche collaboration avec une diaspora gabonaise dynamique, agissante, inventive et créative, capable de porter des projets de développement.
Selon la diplomate gabonaise, cet élan collectif viserait à inspirer plus de considération de la France vis-à-vis de la communauté gabonaise, et un meilleur regard de la part d’autres communautés vivant dans ce pays. « Il s’est agi en réalité de la matérialisation d’un engagement de la représentation diplomatique pris tout au long de l’année avec différentes associations et individualités gabonaises, celui de s’ouvrir à la communauté avec laquelle les rapports sont restés assez distendus ces dernières années, et ainsi définir un cadre de concertation qui se voudrait permanent« , a-t-elle indiqué.
Pour sa part, le consul général, s’appuyant sur les dispositions des conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, a rappelé les missions diplomatiques dédiées à la communauté, notamment d’assurer une protection et une assistance administrative et juridique. Il a également fait part de la nécessité pour les associations d’observer les principes réglementaires en vigueur, pour leur reconnaissance légale et la meilleure organisation des activités, ainsi que pour prétendre bénéficier des subventions. Dans cette volonté, l’ambassade se propose, avec le concours d’experts gabonais, de renforcer le tissu associatif, de le rendre compétitif en lui assurant des outils de performance et de facilitations de financement. Quant au point relatif aux droits et obligations liés au séjour et à la résidence en France, les échanges ont porté sur l’évolution du cadre légal et procédural mis en place par le gouvernement français. A cet effet, deux représentants du ministère français de l’Intérieur ont été invités à éclairer les associations sur ledit point. Ainsi, Messieurs Gautier Beranger, directeur général adjoint de l’immigration et Ludovic Guinamant, directeur général adjoint du séjour et du travail ont mis en relief «les Droits et Obligations des Ressortissants Gabonais en France», en mettant un accent sur les principales raisons d’entrée en France et la durée du séjour. Ils ont également abordé la question relative dysfonctionnements observés ces derniers mois dans le dispositif numérique de prise de rendez-vous pour le renouvellement des titres de séjour. Sur ce point, reconnu les préjudices subis par de nombreux compatriotes. L’une des conséquences de cette situation étant la difficulté pour les étudiants à se réinscrire, à postuler à des stages et à des emplois saisonniers. Comme seule alternative, en attendant une prise en compte de ces récriminations par les services compétents, il a été recommandé de respecter strictement les délais, voire d’anticiper les procédures, des mois à l’avance.
Cette réunion s’est bouclée avec la projection d’un film documentaire retraçant la combativité, les exploits et l’appui à l’armée française, pendant la deuxième guerre mondiale, et le rôle qu’ont joué les vaillantes troupes coloniales africaines placées sous le commandement du capitaine Charles N’Tchorere.
DT
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