Les participants aux Assises du Mali ont demandé ce jeudi 30 décembre une prolongation de la transition de 6 mois à 5 ans. L’objectif étant de permettre la réalisation de réformes institutionnelles structurantes avant d’aller aux élections.
6 mois à 5 ans. C’est le temps qui sera nécessaire aux autorités de la transition malienne, afin de mettre en place des réformes institutionnelles avant d’aller aux élections présidentielles. Ainsi en a décidé le panel qui a élaboré la synthèse des assises ce jeudi 30 décembre 2021. Le panel a donc choisi de ne pas trancher sur la date des futures élections et sur le retour à l’ordre constitutionnel. Le suspense demeure.
En effet, sur les questions de défense, il a été demandé d’implanter de nouveaux camps militaires dans le pays. Une revendication forte dans le Centre, où la présence des groupes djihadistes est de plus en plus prégnante. Aussi de développer de nouveaux partenariats militaires avec des puissances militaires, pour mieux défendre la souveraineté du pays.
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, s’est exprimé au terme de ces Assises. Il s’est réjoui de « l’engouement » suscité par ces assises « à haute valeur démocratique« . Il a noté « un désir de changement des Maliens » qui, « sous aucun prétexte, ne saurait être détourné« . Assimi Goïta s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations présentées.
Toutefois, une séparation des pouvoirs a été proposée. Il s’agit sur le plan politique et institutionnel, de réduire le nombre des partis politiques via des conditions restrictives de création et de financement, l’élaboration d’une nouvelle Constitution avec un nombre réduit d’institutions. La mise en place d’un Sénat et d’une Cour des comptes, ou encore l’élaboration d’un mécanisme constitutionnel de destitution du président de la République en cas de forfaiture. S’agissant du chronogramme électoral, Assimi Goïta a promis qu’il serait déterminé « prochainement« .
Il a remercié la Cédéao, tout en demandant davantage de « soutien » et de « solidarité pour permettre au peuple malien d’atteindre ses objectifs de développement« .
Marielle Ilambouandzi
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