Dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance pour le palmier à huile par l’agroindustriel Olam Palm Mouila et les communautés des zones impactées, celles du lot 4 des villages Mounigou, Nianga-Djoungou, Moungola, Ferra et Nanga dans le département de la Dola, sud de la province de la Ngounié, ont pris part du 20 au 22 décembre dernier à Ndendé, chef-lieu départemental, à un atelier de renforcement de capacités pour le suivi communautaire sur leurs droits d’usage.
Cet atelier, financé par l’Agence française de développement (AFD), intervient après des plaintes formulées par les populations du lot 4-Ndendé vivant aux alentours des exploitations agricoles et forestières- cas surtout d’Olam à cause du palmier à huile- dont les contenus des cahiers de charge ne sont pas respectés par l’opérateur (pollution des rivières, non accès aux lieux de pêches, champs, etc.). Elles ont saisi le Fonds mondial de la nature (WWF-Gabon) pour servir d’interface, en plus de son soutien au renforcement des capacités des Organisations de la société civile et des communautés locales sur leur implication active à l’amélioration de la gouvernance du palmier à huile, un pan de l’économie nationale.
Pour le coordonnateur WWF en Entreprise et Biodiversité, Eugène Ndong Ndoutoume, chef du projet, ’’cet atelier financé par l’Agence française de développement (AFD) était opportun pour donner aux représentants des communautés des informations qui expliquent les engagements légaux et volontaires des opérateurs’’.
Ces ’’outils de défense’’, aidés sur le terrain par des ONGs locales comme l’Association gabonaise pour les Nations unies (AGNU) et le Centre d’action du développement durable et l’environnement (CADDE), permettront aux populations de parler le même langage et connaître leur rôle aux côtés des opérateurs qui occupent leurs espaces environnementaux. Mieux, elles peuvent rappeler ces derniers à revoir les contenus des cahiers de charges aux fins d’intégrer certains projets sociaux non réalisés après approbation, l’acceptation étant libre et non imposée. D’ailleurs, le CLIP (consentement, libre, informé, éclairé et préalable) a figuré parmi les communications.
’’Les populations seront efficaces dans leurs plaidoyers car elles sauront défendre leurs droits, connaître les infractions ou pas en côtoyant les zones impactées par les forestiers et exploitants du palmier à huile ou autre exploitation industrielle’’, a expliqué le facilitateur Hubert-Aimé Koumba, directeur de l’AGNU, qui s’est appesanti sur le Guide simplifié à l’attention des communautés riveraines intitulé ’’RSPO’’ (Table ronde sur l’huile de palme durable), une certification dont dispose Olam Palm sur le lot 2 à Moutassou dans le département de la Douya-Onoye. Pour ra part, Léontine Moussounda Mboumba du village Nanga s’est dit irritée de ne plus accéder librement à son champ si ce n’est en présentant un document l’autorisant dans l’espace occupé par Olam.
Le préfet du département de la Dola, Alphonse Ndemé, et le président du conseil départemental, Odile Bignagni veuve Makaya ont invité les 25 participants à s’imprégner des ces connaissances pour éviter des incompréhensions.
JPM
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