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Allemagne : biographie d’Angela Merkel, ancienne chancelière allemande

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Après seize années à la tête de la première puissance économique d’Europe, Angela Merkel aura été l’une des femmes les plus influentes du monde en ce début de XXIe siècle.  De sa jeunesse à la fin de ses nombreux mandats, quel a été le parcours de cette personnalité centrale de l’Europe ?

Fille d’un père pasteur et d’une mère institutrice, Angela Dorothea Merkel naît le 17 juillet 1954 à Hambourg (Nord du pays). Sa famille se rend ensuite dans le Brandebourg en Allemagne de l’Est, où elle passe son enfance. Comme beaucoup d’habitants de la RDA, elle participe alors à des mouvements de jeunesse communistes.

En 1978, elle entreprend des études de physique à l’université de Leipzig et obtient son doctorat en 1986, puis travaille jusqu’en 1990 à l’Institut de physique-chimie de l’Académie des sciences de RDA.

Elle connaît ensuite une rapide ascension politique. En 1990, elle entre au bureau politique du ‘’Demokratischer Aufbruch’’ (Renouveau démocratique), mouvement d’opposition au communisme. Elle est nommée porte-parole adjointe du dernier gouvernement de RDA, démocratiquement élu après la chute du mur de Berlin.

Après la réunification de l’Allemagne en octobre 1990, elle devient membre de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) et est élue au Bundestag l’année suivante. Sous la chancellerie d’Helmut Kohl, elle occupe successivement les postes de ministre fédéral des Femmes et de la Jeunesse (1991-1994), puis de ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire (1994-1998).

En 1998, Angela Merkel est élue à la tête de la CDU : elle devient ainsi la première femme à diriger le parti chrétien-démocrate. Sept ans plus tard, en novembre 2005, elle succède au social-démocrate Gerhard Schröder au poste de chancelier : elle dirige alors un gouvernement de coalition avec son allié bavarois CSU (Union chrétienne-sociale) et le parti social-démocrate SPD. Elle est reconduite à ce poste en 2009 pour une coalition avec les libéraux démocrates du FDP. En 2013, son troisième gouvernement rassemble de nouveau la CDU/CSU et les sociaux-démocrates.

Elle est réélue le 24 septembre 2017 pour un quatrième mandat à la tête de la chancellerie fédérale, avec toutefois des résultats particulièrement faibles : un peu plus de 33 % des suffrages.

Les critiques sur sa politique migratoire ayant conduit à l’accueil de près d’un million de réfugiés en 2015 et 2016, couplées à la percée de l’AfD lors des élections régionales d’octobre 2018, conduisent la chancelière à annoncer le mois suivant son départ de la présidence du parti. Le 7 décembre 2018, Annegret Kramp-Karrenbauer lui succède à la tête de la CDU, après 18 ans de direction d’Angela Merkel. Elle est elle-même remplacée le 16 janvier 2021 par Armin Laschet, fidèle soutien de la chancelière.

De 2006 à 2020 (avec une interruption en 2010), Angela Merkel a été considérée comme la femme la plus puissante du monde par le magazine Forbes. En Allemagne, elle bénéficie jusqu’à la fin de son mandat d’une cote de popularité particulièrement importante.

Valerie EZEME MBO

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