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CSAIG : le Raïs a pouvoir de nommer en dehors du congrès

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Au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi 8 décembre 2021 par le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG), le conseiller spécial du Raïs de la communauté musulmane du Gabon, Dr Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a précisé que seul le Raïs a toute latitude de nommer les membres du bureau du Conseil et le président en dehors du congrès, soit avant, soit après, soit pendant le congrès.

La conférence de presse tenue ce mercredi 8 décembre 2021, sous le thème « Le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon face aux enjeux et défis actuels », a permis au Conseil spécial du Raïs de la communauté musulmane du Gabon, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, d’apporter des éclairages sur le rôle et la gouvernance du président de cette institution remise en cause par certains compatriotes musulmans et non musulmans depuis quelques temps pour destituer l’actuel président de l’institution, l’imam Ismaël Oceni Ossa. Et surtout sur la question de l’organisation du congrès dont le dernier en date devait se dérouler depuis 2016.

D’entrée de jeu, le conseiller spécial du Raïs a fait l’historique de l’évolution de l’islam au Gabon, avant d’aborder les enjeux majeurs de l’adaptation de l’Islam au contexte gabonais et celui de son développement au Gabon qui se déclinent en plusieurs défis.

Parlant de l’enjeu de l’intégration, il a souligné que le premier défi à relever est la capacité pour les musulmans du Gabon à travers le CSAIG à s’insérer dans le paysage gabonais comme une religion à part entière, et non plus comme une religion de l’étranger, en adoptant le principe de la laïcité avec toutes ses implications; à apprendre à partager la sphère religieuse avec d’autres cultes, par la promotion du dialogue interreligieux en assumant son rang de dernier arrivé et plus jeune culte sur le territoire national; la capacité de l’Islam à composer avec la société traditionnelle gabonaise parsemée d’une multitude de cultes païens ancestraux et la place de l’Islam dans le paysage social national, le rôle qu’il doit jouer comme tous les autres cultes, en tant qu’acteur de la société civile.

En matière de développement, l’Etat ne subventionnant pas les cultes, il a dit qu’il revient au CSAIG de faire preuve d’ingéniosité et d’inventivité pour trouver des sources de financement de ses activités. Toute chose qui a été réalisé par le président Ismaël Oceni Ossa avec la construction d’infrastructures modernes. Dans ce même élan, il a ajouté que le CSAIG a œuvré à la formation d’une élite musulmane capable de participer au développement du pays dans tous les secteurs, et cela par le développement d’un système éducatif islamique performant, intégré dans le système éducatif national et assurant des formations diplômantes dans tous les domaines. Aussi de mettre en place les conditions d’un développement harmonieux et serein de l’Islam au Gabon.

Concernant l’organisation du congrès, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a rappelé que le dernier ayant eu lieu en 2013, le prochain aurait dû se tenir normalement au cours du dernier trimestre de l’année 2016 conformément à l’article 3 de la Charte. Sur ce volet, il a donné les raisons objectives qui ont empêché la tenue du Congrès depuis cette date, notamment les élections présidentielles de 2016, le dialogue politique de 2017, la maladie du Raïs de la communauté 2018–2019 et la crise sanitaire avec interdiction de rassemblement de plus de 30 personnes de 2020 jusqu’à ce jour.

Toutefois, il a précisé que « le bureau du Conseil, ainsi que le président, sont nommés, je dis nommés et pas élus, par le Raïs de la communauté musulmane du Gabon; la périodicité de cette désignation n’a pas été prévue. Autrement dit, il n’est pas dit que cette nomination doit se faire à l’occasion d’un congrès. Le Raïs a toute latitude de nommer en dehors du congrès, soit avant, soit après, soit pendant le congrès« .

Par contre, Ali Akbar a insisté pour dire que « ceux qui prennent prétexte pour réclamer le congrès en disant que c’est la tête du président de l’institution qu’ils veulent, qu’ils se rassurent ou en tout cas, qu’ils changent d’avis par ce que la charte ne le prévoit pas« . Sur ce point, il a demandé aux détracteurs de comprendre et de faire la différence entre la revendication du congrès qui est légitime et fondée, et la désignation du président du Conseil et du bureau qui n’ont pas de mandat.

Chancelle BIKET ONANGA

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