Ouvert la veille à Libreville, le séminaire-atelier de renforcement des capacités des femmes de médias s’est achevé aujourd’hui mardi 16 novembre 2021 sur fond de recommandations qui guideront désormais ces femmes dans la pratique quotidienne de leurs métiers respectifs, afin d’être à la hauteur des attentes de leur public.
Ouvert le 15 novembre 2021 à Libreville, le séminaire-atelier sur le renforcement des capacités des femmes de médias s’est achevé ce mardi avec de nombreuses recommandations, et la remise des attestations aux participantes. Dans son discours circonstanciel, le secrétaire général adjoint de l’Organisation des nations-unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), représentant le Secrétaire de la commission nationale pour l’Unesco, Philippe Menene M’Eyi, a salué la qualité des échanges, car les thèmes abordés sont, selon lui, d’actualité et fort variés. Ils révèlent les préoccupations auxquelles sont confrontées les médias de notre pays, a-t-il laissé entendre.
Du diagnostic qui a été fait au cours des exposés, il ressort que la gente féminine doit être plus présente et représentative dans le monde médiatique par le nombre et par la qualité de son travail, c’est-à-dire la compétence. La femme de média doit être plus entreprenante, plus audacieuse et très outillée afin d’être à la hauteur des attentes de la population.
Pour rappel, ce séminaire avait pour thème principal « Femmes et médias pour une meilleure expression ». Autrement dit, comment la femme de média doit-elle améliorer la pratique quotidienne de son métier ? Pour apporter des réponses à ces interrogations, quatre thèmes ont été abordés en atelier durant les quarante-huit heures de travaux.
Il s’est agi du « Rôle et la place de la femme et sa représentation dans les rédactions », »Presse en ligne et réseaux sociaux », « Responsabilité des journalistes dans la vie politique et la marche vers la démocratie », ainsi que la presse écrite « en sus des témoignages et partage d’expérience entre conférenciers et participantes.
Comme recommandations sur le premier thème, figurent la création d’un prix féminin du journalisme et dans les autres corps de métiers des médias pour inciter et motiver les femmes dans l’exercice de leur métier, une rupture avec les promotions par complaisance au profit des compétences dans les rédactions. Mais aussi, gérer les médias comme des écuries, en les débarrassant de la mainmise des politiques, pour une mise en avant du potentiel, repartir la rédaction en rubriques, penser à l’auto régulation des médias, multiplier des formations etc.
Le deuxième atelier consacré à la presse en ligne et réseaux sociaux à quant à lui recommandé, entre autres, que les médias en ligne s’adaptent aux normes internationales, qu’ ils utilisent la méthode de la pyramide inversée pour donner l’essentiel de l’information dès le début d’un article car les internautes sont généralement pressés. Le journal en ligne ne doit pas être la réplique du journal papier, la mise en place d’un organe de mesure d’audience des médias, l’instauration d’un baromètre des réseaux sociaux et de la presse écrite, l’intensification des formations thématisées, notamment en tournage de vidéo avec les smartphones, en photographie, en production de Podcast et en community management.
Le troisième atelier a formulé des recommandations suivantes : imposer un quota dans l’animation des émissions politiques, restaurer l’Association des professionnelles de la communication (APAC), cultiver l’esprit d’humilité, éviter l’autocensure, oser, etc.
Le dernier atelier concernait la presse écrite. Comme recommandations, l’on peut citer : la veille médiatique pour être informé sur l’actualité, se cultiver en se documentant, travailler en collaboration avec ses collègues, faire relire les articles avant leur publication, la confiance en soi, etc.
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